Un rapport parlementaire préconise la suppression du brevet des collèges

Publié le 2 avril 2010 à 2h00 - par

Le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel a assuré hier à Lyon qu’il n’était , comme le propose un rapport parlementaire qui sera présenté mercredi 7 avril devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

Un rapport parlementaire préconise la suppression du brevet des collèges

Onze députés ont « dressé un état des lieux du collège » dans un rapport parlementaire qui recommande de modifier le diplôme national du brevet des collèges (DNB), jugé « bancal » et « baroque ». L’organisation du brevet coûte cher : 6,5 millions d’euros chaque année pour organiser les épreuves terminales de quelque 800 000 collégiens et le niveau des candidats régresse « en compréhension de l’écrit, en mathématiques, de manière très conséquente ». Le rapporteur Jacques Grosperrin, député UMP, se prononce pour la suppression du brevet en faveur d’une évaluation des compétences en contrôle continu basée sur des exercices de vie pratique ou de mises en situation, comme la capacité de l’élève à tenir une conversation en anglais ou à rédiger un courriel pour un employeur.

Pour le ministre de l’Éducation nationale, porte-parole du gouvernement, interrogé sur le sujet, il n’est pas question de supprimer le brevet : « les Français sont très attachés à un examen de fin de cycle obligatoire et c’est important qu’un examen vienne clôturer cette séquence ». Luc Chatel, qui était à Lyon pour inaugurer le premier volet d’un séminaire international sur « l’École et la Nation » à l’Institut de recherche pédagogique, n’exclut cependant pas l’idée de le faire évoluer tout en soulignant qu’un socle commun de connaissances et de compétences a déjà été intégré, ainsi qu’une épreuve informatique et en langues. À compter de la session 2011, la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, palier 3 et la note obtenue à l’oral d’histoire des arts deviennent aussi obligatoires pour l’obtention du brevet.

« Depuis deux ans, nous faisons évoluer ce diplôme et nous allons continuer pour qu’il permette d’évaluer ce socle commun de connaissances et de compétences, nous y travaillons et je pense que les propositions des parlementaires peuvent être utiles », a déclaré M. Chatel. Cette évolution pourrait donc à terme revenir sur la prise en compte de l’examen final comprenant trois épreuves (français, mathématiques et histoire-géographie-instruction civique) et sacrifier un « diplôme qui ne détermine plus l’avenir de l’élève ». Le rapport sera rendu public la semaine prochaine.

 


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