Rapport sur la mise en place des écoles supérieures du professorat et de l’éducation

Publié le 20 octobre 2014 à 0h00 - par

Une mission conjointe (IGEN- IGAENR) a été menée pour apprécier la « réalité du processus de renouvellement de la formation des professionnels de l’enseignement et de l’éducation ». Quatre thématiques ont été abordées. Intéressons-nous aujourd’hui à la question de l’accueil et du contenu de la formation des contractuels admissibles.

Méthodologie suivie

Pour optimiser le recueil d’informations et ne pas « déranger » les acteurs de l’Espé plus que de raison, le protocole a consisté en la combinatoire d’un questionnaire commun en support de visites de sites communes, de déplacements dans des Espé ciblées (« représentatives de la diversité à la fois des projets, de leur état d’avancement et des situations académiques et universitaires ») et de rencontres avec les responsables des universités, les académies ainsi que des enseignants et des étudiants.

Une année singulière à plusieurs égards

En effet, l’Espé doit essuyer les « plâtres » d’une situation complexe bien que transitoire avec l’accueil et de l’affectation des contractuels admissibles. Ainsi, deux sessions de concours se côtoient (2013 et exceptionnelle anticipée). Les affectations ont occasionné beaucoup de travail autour de cet accueil : proposition anticipée de contrats d’enseignement, recensement des intentions des candidats, repérage des berceaux de stage, rendez-vous individuels dès réception des résultats d’admissibilité, le tout en pleine période des habituels congés d’été.

Ces opérations se sont révélées très lourdes voire délicates mais l’IG estime que cela s’est bien passé (cela n’est pas toujours l’avis des principaux concernés…). Pour motiver cette appréciation positive, elle relève un taux élevé d’acceptation des contrats et peu de démissions.

Le parcours universitaire en master

Une fois cette étape passée, reste la question de la poursuite de leur parcours universitaire en master tout au long de l’année. Les premiers constats opérés par l’IG mettent bien en évidence le fait que le cœur de la réforme – à savoir une formation alternée – est tout aussi intéressant qu’il est difficile à faire vivre concrètement. L’IG évoque un équilibre « difficile à atteindre entre l’aménagement d’une formation alternée composée d’une expérience de l’enseignement réalisée dans le cadre d’un contrat à temps incomplet, d’une part, et l’organisation, par les universités en charge de la formation des maîtres, de formations professionnalisantes, d’autre part ». Résultat : une surcharge de travail et des aménagements des cursus très variables d’un master à l’autre. Le principal reproche réside dans le fait que temps de formation n’a été que peu allégé, les contenus des cours n’ont pas été ajustés à ce public spécifique.

Dans le même ordre d’idées, il a manqué un autre ajustement : celui en direction des admissibles déjà titulaires d’un M2, des lauréats du troisième concours ou des dispensés d’un master. Public très hétérogène s’il en est certes, mais l’IG pointe pour cette « proportion non négligeable des admissibles », un sérieux manque d’anticipation. Preuve à l’appui, pour les actions de formation professionnalisantes, il a fallu « inventer des solutions au cas par cas ».

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