Résultats de l’enquête de victimation des collégiens

Publié le 10 novembre 2011 à 0h00 - par

La mission sur les violences en milieu scolaire avait réclamé une enquête relative au climat scolaire et aux actes de violences déclarés par les collégiens.

Résultats de l’enquête de victimation des collégiens

C’est désormais chose faite. L’enquête de victimation, menée auprès de 18 000 collégiens dans 300 collèges, a associé le ministère de l’Éducation nationale ainsi que l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale. Globalement les résultats sont plutôt rassurants.

Il aura donc fallu attendre 2011 pour que le ministère dispose d’un outil consolidé pour apprécier l’état de sécurité dans les collèges. La rue de Grenelle tire de cette enquête les enseignements suivants :

  • l’immense majorité des collégiens est satisfaite du climat scolaire ;
  • peu d’évolution en la matière avec une hétérogénéité réaffirmée entre les établissements.

Les points positifs

93 % des élèves se sentent bien dans leur collège et 86 % jugent les relations avec les enseignants bonnes ou très bonnes. Le taux est similaire concernant le sentiment de sécurité à l’intérieur de son établissement. Le ministère s’enorgueillit ainsi sur son site que « cette enquête contredit tout catastrophisme ».

Les points négatifs

Près d’un tiers des collégiens estiment que les punitions sont « injustes ». Ils affirment que plus on avance dans sa scolarité au collège, plus les relations entre pairs se dégradent.

Quel(s) type(s) de violences ?

Les formes les plus courantes de la violence ne concernent heureusement pas les plus graves. Ainsi, les blessures et menaces avec arme touchent seulement 3 % des élèves. Quant aux violences à caractère sexuel, elles concernent 6 % des élèves. Autre phénomène plus récent : 9 % des élèves sont victimes de cyberharcèlement.

Les faits les plus observés/subis par les collégiens sont l’insulte envers la personne (51,9 % des élèves), le vol de fournitures scolaires (45,9 %), l’attribution d’un surnom méchant (38,9 %), la bousculade intentionnelle (36,5 %), la mise à l’écart (32 %) et la moquerie de la bonne conduite en classe (29,1 %).

Qui l’exerce ?

Les responsables des faits de violence envers les collégiens font, en très grande majorité, partie de l’établissement et sont des collégiens eux-mêmes. « Les cas où l’auteur de la violence est uniquement un adulte du collège ou une personne extérieure au collège sont ainsi extrêmement rares ».

Qui en est victime ?

Les élèves de 6e plus particulièrement. Les garçons, surtout, affirment être victimes de violences scolaires. Quant aux filles, elles se plaignent de violence sexuelle. On observe peu de différences entre collèges ordinaires et collèges en Réseaux d’éducation prioritaire, à l’exception des violences graves, des insultes à caractère religieux ou raciste.

Pour en savoir plus : Résultats de la première enquête nationale de victimation au sein des collèges publics au printemps 2011


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