Rythmes scolaires : des élus du Rhône demandent au gouvernement le retrait ou le libre-choix

Publié le 23 avril 2014 à 0h00 - par

Plus de 300 élus du Rhône, droite ou divers-droite, dont une soixantaine de maires, ont signé un appel demandant au gouvernement soit de « renoncer » à la réforme des rythmes scolaires, soit de laisser la liberté de choix aux communes.

Rythmes scolaires : des élus du Rhône demandent au gouvernement le retrait ou le libre choix

Cet article fait partie du dossier :


Voir le dossier

« On demande soit un retrait pur et simple du décret, soit d’autoriser la liberté d’application », a déclaré mardi 22 avril Renaud Pfeffer, maire UMP de Mornant, lors d’une conférence de presse à Lyon. Il s’est dit convaincu que cet appel, lancé vendredi sur internet, recevra plusieurs centaines de signatures supplémentaires.

« S’il n’y a pas d’écoute de la part du gouvernement, on engagera la semaine prochaine un recours auprès du Conseil d’État pour demander l’abrogation de la réforme », a renchéri Damien Combet, nouveau maire divers-droite de Chaponost pour qui « l’objectif est de mettre la pression ».

« C’est un appel pour marquer notre désaccord avec cette réforme coûteuse pour les collectivités et les contribuables, et qui creuse les inégalités entre les territoires », a souligné M. Pfeffer, évoquant notamment « l’inquiétude des enseignants et des professionnels de l’enfance » et « l’incapacité totale » pour « certaines communes rurales de mettre en place la réforme ».

Pour Élizabeth Lamure, présidente de l’Association des maires du Rhône, l’annonce du ministre de l’Éducation, Benoît Hamon, d’un « assouplissement significatif » de la réforme « n’entraîne que des interrogations mais pas de réponses ». « On souhaite avoir la réaction de tous les maires de France pour porter les éléments au ministre lors de la réunion du 6 mai », a-t-elle dit.

Selon le député UMP Patrice Verchère, « beaucoup de communes ont eu des pressions pour donner les nouveaux horaires de classe, mais ça ne veut pas dire qu’il y a des activités prévues » en périscolaire.

Tous reconnaissent implicitement qu’il sera « difficile » de boycotter la réforme, car alors le préfet imposerait des horaires de classe « qui seraient pires pour les enfants ».

« Je me battrai car on n’a pas les moyens de l’appliquer », a assuré le nouveau maire divers-droite de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet, estimant à 450 000 euros le coût de cette « réforme idéologique » dans une commune où le chômage atteint 17 %.

De son côté Philippe Cochet, député-maire de Caluire-et-Cuire, a jugé « inenvisageable dans le cadre d’une attitude républicaine de faire payer les parents ».
 

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2014

Rythmes scolaires : impacts managériaux, juridiques, et financiers.

Trouver des locaux, recruter des animateurs et les former : la réforme des rythmes scolaires, expérimentée pour trois ans, coûte cher aux communes. Les élus souhaiteraient qu’elle soit reportée.

Retour sur le petit déjeuner du 1er octobre 2013 avec la participation d’Anne-Sophie Benoit, présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Éducation des Villes de France) et de Georges Fotinos, ancien chargé de mission d’inspection générale, conseiller du président de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation nationale).
 
Vous êtes parents d’élèves, le sujet vous concerne. Venez en discuter avec les acteurs publics sur le Forum Weka.

Réforme des rythmes scolaires : vous avez la parole !


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Éducation »

Voir toutes les ressources numériques Éducation