Suivi de l’expérimentation du choix donné à la famille dans la décision d’orientation au collège

Publié le 19 janvier 2015 à 0h00 - par

Le rapport de l’Inspection générale dresse un premier bilan d’étape (2/2).

Conscients de la nouvelle responsabilité qui leur est donnée, les parents réclament un étayage plus important pour prendre leur décision. Si finalement l’expérimentation semble les satisfaire, « ils sont demandeurs d’un dialogue renforcé ». De ce fait, ils sont demandeurs d’une préparation à l’orientation plus précoce, consistant notamment à une meilleure mise en évidence de l’articulation études/débouchés professionnels.

Reste le problème des familles « les plus éloignées des codes scolaires », qui éprouvent de grandes difficultés à venir à la rencontre des équipes éducatives et à dire leur point de vue quant aux choix d’orientation. L’IG parle de « défi à relever pour l’institution », même si des initiatives ont déjà lieu ça et là.

L’orientation vs l’affectation

L’IG relève que, du côté des familles, il existe une confusion certaine entre orientation et affectation ; cela semble lié à la forte demande des familles que la décision prise soit réellement suivie d’effet.

Les points qui doivent être surveillés de près sont les suivants :

  • Le terme même de « dernier mot aux parents » porte une charge polémique en ce qu’il laisse à penser que les décisions d’orientation sont en fait un combat famille/institution, « conflit dont les parents, quoi qu’il arrive, seraient le seul « vainqueur » ».
  • Le choix même des établissements entrés dans l’expérimentation pose question car il ne reflète pas forcément la diversité des situations rencontrées en matière d’orientation.
  • L’institution semble surtout agir au moment ultime de la prise de décision d’orientation en classe de troisième, et pas assez en amont à travers la préparation à ce choix.
  • L’adéquation décision d’orientation/offre de formation reste entière et notamment l’affectation des élèves dans les spécialités professionnelles convoitées « dont la préparation suppose une attention particulière, un suivi des établissements et certainement, à plus long terme, une approche plus systémique ».
  • La nécessité de renforcer les liaisons entre le collège et le lycée.
  • Une réflexion en profondeur est à mener sur la manière de conduire un dialogue de qualité avec les familles ; la co-éducation ne joue pas encore à plein réellement.
  • L’intérêt à encourager les actions engagées dès la classe de 4e dans le cadre du parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel.
  • L’intérêt à explorer davantage et à faire connaître le potentiel des outils numériques existants (par exemple le webclasseur) pour travailler à la construction des projets d’orientation dans le cadre des parcours des élèves.

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