Vincent Peillon auditionné par le Sénat

Publié le 8 novembre 2012 à 0h00 - par

Le 30 octobre 2012, devant la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, le ministre de l’Éducation nationale a dû s’exprimer sur le projet de loi de finances 2013.

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En préambule, Vincent Peillon s’est félicité que son ministère soit aussi « exemplaire » et qu’il s’applique, à l’instar des autres ministères, une baisse dans son budget de fonctionnement de l’ordre de 5 % en 2013. Il a toutefois rappelé que l’économie numérique ne serait pas touchée par une réduction des dépenses : en effet, la dotation passe de 3,6 à 10 millions d’euros.

La formation des enseignants

Pour les budgets suivants, il est à prévoir une augmentation d’environ 400 millions d’euros en 2014 et de 500 millions d’euros en 2015, l’essentiel étant lié à la mise en place de la nouvelle formation des enseignants. D’ores et déjà, cette année, cela représente 8 281 postes. Au sujet des emplois d’avenir professeurs créés dès janvier 2013, Vincent Peillon indique que d’autres verront le jour en 2014 et en 2015, « à condition de pouvoir pérenniser ce dispositif dans (le) budget ».

Vincent Peillon assure qu’il ne s’agit pas de « refaire les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), ni les Écoles normales ». Seront bel et bien créées des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé), avec de nouvelles ambitions que le ministre qualifie de « très élevées ». Il ambitionne notamment de mieux faire travailler ensemble les différents acteurs du système éducatif (enseignants et personnels d’éducation), à tous les degrés d’enseignement, en travaillant de manière transversale et inter-niveaux d’enseignement. Il annonce ainsi que seront mis en place des « moments de formation communs à tous les niveaux ».

Les autres dépenses de postes

Il s’agit des postes suivants :

  • les remplacements, notamment pour tenter de solutionner les difficultés croissantes rencontrées en Seine-Saint-Denis actuellement ;
  • la maternelle où le ministre veut aussi faire appliquer son principe « plus de maîtres que de classes » ;
  • le second degré avec une implantation des moyens prioritaires dans les établissements les plus défavorisés mais aussi dans les lycées professionnels que le ministre estime au « front de la difficulté sociale et scolaire ».

Les crédits

Vincent Peillon a enfin annoncé que « les crédits d’intervention du ministère sont préservés ». Ils serviront notamment à financer les bourses nationales d’études destinées aux familles défavorisées dont les enfants sont inscrits dans un établissement du second degré à hauteur de 539 millions d’euros (15 % de plus que l’année dernière).

De leur côté, les crédits dédiés à l’assistance éducative et aux contrats aidés sont revalorisés à hauteur de 115 millions d’euros.