Vincent Peillon : Pas de retour sur la réforme des rythmes scolaires

Publié le 15 novembre 2013 à 0h00 - par

Vincent Peillon a affirmé jeudi qu' »il n’y aura pas de retour sur la réforme des rythmes scolaires », soulignant que les maires récalcitrants n’ont « pas la possibilité » d’empêcher la semaine de 4,5 jours, mais auront « la responsabilité de faire des orphelins de 15h45 ».

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« J’entends des maires qui disent nous n’allons pas appliquer la réforme », dont les élus UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin et Nice Christian Estrosi. « Dès que l’instruction morale et civique sera mise en place, je les inviterai à s’inscrire en cours préparatoire », a raillé le ministre, lors d’un colloque organisé par la Gazette des communes, coïncidant avec une journée de grèves sur les rythmes. « Si nous disons il y a école le mercredi matin, il faut ouvrir l’école (…), il n’y a pas le choix, sinon on est condamné », a-t-il poursuivi. M. Estrosi peut s’enchaîner aux grilles s’il le veut, et nous appellerons les forces de l’ordre ».

« Par contre, si M. Estrosi, si en pointe sur la sécurité, veut faire des orphelins de 15H45, ça je n’y peux rien. Après l’école, les collectivités locales doivent organiser, si elles le souhaitent, ce n’est pas obligatoire, l’accueil des enfants ». Il faudra que les maires « assument de mettre les enfants à la porte à 15H45″ alors même qu’ils toucheront de l’argent » pour financer les activités périscolaires, a-t-il souligné. « M. Gaudin a déjà sacrifié l’école », a estimé M. Peillon, pointant moins de personnel à Marseille pour la cantine, une budget pour l’école « qui baisse depuis plusieurs années alors que les effectifs augmentent » et de 30 % de sans diplôme contre 20 % ailleurs. « Après on se plaint que les enfants soient dehors, les futurs criminels, les délinquants, les agités. Mais enfin, que fait-on pour cet investissement premier qui est celui de l’école ? », a demandé le ministre.

À propos des rythmes, « il n’y a pas une minute de temps scolaire qui a été enlevée » mais « nous donnons du meilleur temps pour lire, écrire, compter » avec une matinée de cours en plus, a-t-il réaffirmé, rappelant que 20 à 25 % des élèves sont en difficulté à l’entrée au collège. Le volet périscolaire permettra à 80 % des enfants d’avoir accès à des activités contre 20 % auparavant, a-t-il souligné. Le débat actuel constitue « un progrès » estime-t-il car « avant on ne se demandait pas qui gardait les enfants », s’ils avaient le Bafa, « si les locaux étaient convenables »… 

« Les propos de Vincent Peillon sont d’une violence incroyable et indignes d’un ministre de la République », a réagi Christian Estrosi auprès de l’AFP. Selon lui, le ministre « insulte ainsi les nombreux maires de France, les parents d’élèves et les 54 % de Français qui souhaitent qu’il abandonne cette réforme menée sans concertation ».

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2013

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