Intercités : des maires de villes moyennes demandent d’accélérer l’ouverture à la concurrence

Publié le 8 mars 2016 à 17h21 - par

L’association Villes de France, qui rassemble des maires et des présidents d’agglomérations de taille moyenne, a pris position mardi 8 mars pour une ouverture rapide à la concurrence des lignes de train Intercités, dont l’État envisage de se désengager.

Intercités : des maires de villes moyennes demandent d'accélérer l'ouverture à la concurrence

« Villes de France demande l’accélération de l’ouverture à la concurrence des trains Intercités et l’ouverture de concessions pour les lignes abandonnées », indique l’association d’élus dans un communiqué.

Le gouvernement a annoncé mi-février son intention de se désengager de 6 des 8 lignes de nuit existantes et n’exclut pas que certaines des 18 lignes de jour puissent être reprises par les régions.

« Nous ne voulons pas d’une France à deux vitesses, avec uniquement la desserte des 13 métropoles, mais une irrigation de tout le territoire », a déclaré Caroline Cayeux (LR), sénatrice de l’Oise, maire de Beauvais et présidente de Villes de France, lors d’une conférence de presse.

À ses côtés, d’autres maires de droite ont énuméré leurs griefs à l’endroit de la SNCF, chacun pointant la réduction du nombre de dessertes quotidiennes de sa gare

Ainsi à Arras, le TGV est passé de 33 fréquences par jour dans les années 1990 à 11 aujourd’hui et « nous sommes en train de nous battre pour ne pas en perdre encore », a dénoncé Frédéric Leturque (UDI).

À Colmar, Gilbert Meyer (LR) a fait état de « difficultés monstres pour que la SNCF respecte ses obligations contractuelles », avec un seul arrêt par jour au lieu des quatre prévus, et n’a pas exclu d’aller au contentieux pour récupérer les 12 millions d’euros investis par sa ville dans la LGV Est.

À Montargis, l’Intercités Paris-Nevers-Clermont est passé de 8 dessertes quotidiennes à « cinq ou six et seulement une ou deux le week-end », quand le train n’est pas « supprimé sans prévenir » comme ce fut encore le cas dimanche, a déploré Jean-Pierre Door (LR).

« Nous sommes tous d’accord sur le constat », a confirmé à l’AFP Jean-François Debat, maire (PS) de Bourg-en-Bresse et président délégué de Villes de France, précisant n’être « pas favorable à la privatisation des liaisons ferroviaires ».

Mais « s’il n’y a que ça pour faire pression sur la SNCF, on est prêt à agiter le chiffon rouge de la concurrence », a-t-il ajouté.

 

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