Municipales 2014 : un président d’agglomération sur deux a changé

Publié le 29 avril 2014 à 0h00 - par

Plus d’un président d’agglomération sur deux a changé lors du renouvellement des exécutifs communautaires consécutif aux élections municipales, marquées par une lourde défaite de la gauche, selon un décompte provisoire de l’Association des communautés de France (AdCF) fourni mardi 29 avril à l’AFP.

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Élections municipales 2014
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Les conseils communautaires exercent des compétences dépassant de loin celles des communes qui les constituent, surtout dans les concentrations urbaines les plus peuplées : développement économique, aménagement de l’espace, habitat-logement, traitement des déchets, voirie et assainissement, parfois transports.

Sur les 166 agglomérations ayant, au 24 avril, renouvelé leur exécutif (elles ont jusqu’au 3 mai pour le faire), 53 % ont élu un nouveau président. Dans 23 % des cas, « ce renouvellement se traduit également par un changement de sensibilité politique à la tête de la communauté », en très grande majorité de la gauche vers la droite, relève l’AdCF. C’est le cas, entre autres, à Bordeaux, Lille et Marseille.

La France compte 213 communautés d’agglomération et une quinzaine de communautés urbaines.

Certaines agglomérations « gardent un président proche de l’actuelle majorité présidentielle alors que la ville-centre a basculé à droite comme à Limoges, Narbonne, Maubeuge, Angoulême ». L’inverse est parfois vrai, comme à Avignon, l’une des rares villes conquises par la gauche. Le président de l’agglomération est dans quelques cas issu de la minorité municipale de la ville principale, comme à Narbonne, Bergerac ou Argenteuil-Bezons.

Toutefois, souligne l’association, « la plupart des exécutifs communautaires demeurent marqués par une logique de pluralisme transpartisan » qui s’est concrétisée par « des pactes de mandats », avec des vice-présidences et délégations réparties entre les différents maires de l’agglomération ».

Conséquence peut-être de cette « logique de cogestion », « le choix le plus répandu a été d’utiliser le nombre plafond de vice-présidents désormais autorisé (30 % des conseillers communautaires dans la limite maximale de 15 dans les communautés d’agglomération, 20 dans les communautés urbaines, 25 pour la métropole de Lyon) ». Il y a bien sûr des exceptions (Clermont-Ferrand, Limoges, Hénin-Carvin…)

Très peu de femmes, par ailleurs, dirigent des exécutifs communautaires, puisqu’on ne compte à ce jour que huit présidentes. « Il n’est pas exclu que le nombre de présidentes d’agglomérations soit, pour le prochain mandat, inférieur à celui déjà très faible constaté entre 2008 et 2014 », observe l’AdCF, qui précise que « quelques agglomérations ont choisi d’appliquer la parité dans la répartition des vice-présidences ».

Dans les communautés de communes (il existe 2 223 alliances de ce type, entre petites villes et bourgs ruraux), le paysage politique issu des municipales est « marqué par un peu plus de stabilité ».

 

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