« Je peux indiquer qu’il est vraisemblable que nous allons reporter les élections cantonales et régionales à 2015 », a-t-il dit. Le président du Sénat était interrogé sur les cinq scrutins prévus à ce jour pour 2014, les élections cantonales, régionales, européennes, municipales et sénatoriales. « Je crois en effet que ce n’est pas possible. On ne peut pas passer 2014 à voter », a-t-il concédé.
Dans son discours de politique générale, le 3 juillet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait déjà dit qu’une modification du mode de scrutin des conseillers généraux irait « de pair avec un nouveau calendrier des élections cantonales et régionales« , sans donner de date.
La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, avait elle aussi évoqué un probable report. « Je ne conseille pas de passer en force » au sujet du non cumul des mandats que souhaite faire appliquer le gouvernement, a estimé par ailleurs Jean-Pierre Bel, soulignant que « sur des sujets comme celui-là », « l’avis et l’accord des assemblées » sont nécessaires.
Au sujet des économies à faire de la part des collectivités locales, le président du Sénat a dit qu’elles étaient « décidées à participer à l’effort national », reconnaissant qu’il « peut y avoir des doublons entre l’État » et ces dernières.
Mais Jean-Pierre Bel a proposé comme « grandes économies » une simplification des normes, « les règlements divers et variés qui sont sur la tête de toutes les collectivités ». « Il y a du travail à faire », a-t-il souligné, évaluant le coût de ces normes à 500 millions d’euros par an.
Jean-Pierre Bel a enfin indiqué qu’il ne « conseill(ait) pas » une augmentation des impôts locaux pour faire face à la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales prévue en 2014 et 2015. « Il y a des possibilités d’intégrer cette évolution », a-t-il dit.
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