Un nouveau « plan d’urgence » contre le chômage

Publié le 20 janvier 2016 à 11h55 - par

L’État veut « augmenter l’offre et le nombre de formations, et faciliter l’embauche des moins qualifiés en 2016 ».

Le président de la République a présenté, le 18 janvier, un « plan d’urgence » contre le chômage, dont l’ensemble des mesures représentent 2 milliards d’euros. Objectif : « augmenter l’offre et le nombre de formations et faciliter l’embauche des moins qualifiés en 2016.

Un nouveau dispositif « Embauche PME » est institué

Jusqu’au 31 décembre 2016, les PME de moins de 250 salariés, embauchant un salarié à temps plein et rémunéré entre 1 et 1,3 fois le SMIC, pourront bénéficier, pendant 2 ans, d’une aide forfaitaire de 2 000 euros par an, soit 4 000 euros au total. Les contrats visés sont les CDI et CDD égaux ou supérieurs à 6 mois. Dans le même temps, la prime « première embauche », décidée en juin 2015 pour les TPE, sera élargie aux CDD de plus de 6 mois (contre 12 mois actuellement) et prolongée jusqu’au 31 décembre.

Le droit à une nouvelle chance pour tous par la formation

Cela passe par différentes mesures :

  • Diversifier l’offre de formations proposées en apprentissage et adapter le contenu des formations aux besoins des entreprises
    Pour cela, le gouvernement entend généraliser la préparation de formations reconnues par un titre professionnel délivré par l’État.
  • Parallèlement, l’enseignement professionnel va proposer 500 nouvelles formations en alternance, qui donneront lieu au recrutement de 1 000 enseignants d’ici à 2017.

Doubler le nombre de formations pour les demandeurs d’emploi

En 2016, le nombre de formations sera doublé et porté à 1 million. Cette mesure permettra de former au total 20 % de chômeurs, selon le gouvernement. Ainsi, 500 000 formations supplémentaires devraient être assurées en 2016 en faveur des demandeurs d’emploi. En février, le chef de l’État réunira les présidents de région pour convenir des conditions de la mise en œuvre de ces nouvelles formations. L’État participera au financement à hauteur d’1 milliard d’euros en 2016.

Promouvoir  l’apprentissage

Selon le président de la République, il convient aussi d’adapter l’apprentissage. Le « plan d’urgence » prévoit donc :

  • de publier les débouchés par filière et les résultats des élèves ou apprentis aux examens. Objectifs : renforcer l’attractivité de l’alternance et mieux informer les jeunes sur les débouchés possibles ;
  • d’assouplir, à titre expérimental, les conditions d’ouverture des Centres de formation d’apprentis (CFA) et permettre aux entreprises d’ouvrir des CFA en les finançant directement ;
  • de soutenir l’effort de formation de certaines entreprises via la taxe d’apprentissage.