Adoption : le nombre de demandes d’agréments poursuit sa diminution

Publié le 6 février 2015 à 0h00 - par

Les demandes d’agrément pour adopter un enfant ont baissé de 20 % en 2013 par rapport à l’année précédente et les agréments accordés de 18 %, a annoncé mercredi 4 février l’Observatoire national de l’enfance en danger (Oned).

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Pour tout comprendre

En 2013, les demandes d’agréments ont chuté à 5 439, contre 6 840 en 2012. Les présidents des conseils généraux ont délivré 4 344 agréments d’adoption en 2013.

La baisse des demandes d’agrément peut s’expliquer par l’accompagnement à l’adoption beaucoup plus fort par les départements, en amont de la demande d’agrément, ce qui implique une démarche plus réfléchie et des renoncements à la demande. Les familles s’informent aussi davantage sur la réalité de l’adoption et savent qu’il y a de moins en moins d’enfants à adopter, notamment à l’international.

D’après les chiffres du ministère des Affaires étrangères, 1 060 enfants étrangers ont été adoptés en 2014 en France, contre 1 343 un an plus tôt. Ce déclin est appelé à s’amplifier du fait des restrictions d’un nombre croissant de pays aux adoptions internationales.

Au 31 décembre 2013, 2 363 enfants avaient le statut de pupille de l’État en France. À cette date, plus de quatre enfants sur dix avec ce statut vivaient dans une famille en vue d’adoption.

Les pupilles ont, au 31 décembre 2013, en moyenne 7,7 ans. Cet âge moyen diffère selon les conditions d’admission : les enfants « sans filiation » sont beaucoup plus jeunes que les autres, la quasi-totalité d’entre eux étant admis dès leur naissance, tandis que les orphelins ainsi que les enfants admis suite à une décision de justice sont les plus âgés lors de leur admission.

La plupart des pupilles le sont par absence de filiation ou par déclaration judiciaire d’abandon.

On dénombre également 224 enfants orphelins (9 % des pupilles), un nombre stable depuis 2011.

Le nombre d’enfants admis au statut de pupille de l’État suite à une naissance sous le secret est stabilisé depuis le début des années 2000, variant de 600 à un peu plus de 700. Ces enfants quittent le statut très rapidement, le plus souvent suite à un jugement d’adoption.

1 093 enfants ont quitté le statut de pupille de l’État durant l’année 2013 (+ 5 % par rapport à 2012) : près de 70 % des sorties font suite à un jugement d’adoption, 15 % à la majorité des pupilles et 13 % à un retour chez les parents.

Source : La situation des pupilles de l’État, Enquête au 31 décembre 2013, Oned, 2014

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