Dexia n’a pas eu vent d’alternative au projet de reprise des activités françaises

Publié le 11 janvier 2012 à 0h00 - par

La direction de la banque franco-belge Dexia a indiqué mercredi à l’AFP ne pas avoir connaissance d’alternative au projet de reprise des activités de prêts aux collectivités en France, ainsi que des portefeuilles de crédits existants, présenté publiquement fin octobre.

Dexia n’a pas eu vent d’alternative au projet de reprise des activités françaises

Le président de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts, Michel Bouvard (député UMP), avait indiqué vendredi que la nationalisation de la filiale française de Dexia, Dexia Crédit Local (DCL), faisait partie des scénarios actuellement à l’étude par le gouvernement.

Le ministère de l’Economie avait lui assuré, également en fin de semaine dernière, n’avoir « aucune connaissance de ce type de projet », qui inclurait également la nationalisation de Dexia Municipal Agency (Dexma), qui refinance les prêts aux collectivités accordés par DCL.

La Belgique, la France et le Luxembourg se sont portés en octobre au secours de Dexia, au bord de l’asphyxie, en organisant son démantèlement pour lui éviter la faillite. Ils se sont entendus sur le principe d’une garantie de 90 milliards d’euros aux financements du groupe pour faciliter l’opération.

En France, la Caisse des Dépôts (CDC) et La Banque Postale doivent prendre le relais des activités de Dexia Crédit Local (DCL) en matière de financement des collectivités. Mais les négociations piétinent et la mise en place du nouveau véhicule de financement n’est pas prévue avant juin.

Selon Le Monde, daté de jeudi, le président Nicolas Sarkozy aurait demandé au commissaire à l’investissement, René Ricol, d’effectuer une mission de médiation auprès des principaux acteurs du dossier. M. Ricol avait déjà oeuvré en ce sens à l’automne.

Le Monde évoque également une estimation de coût pour la CDC de reprise des portefeuilles existants de crédit aux collectivités de Dexia, qui serait d’environ 1,9 milliard d’euros, montant qui aurait été cité par le numéro deux de la Caisse, Antoine Gosset-Grainville.

Ce coût serait lié aux provisions que devrait passer la CDC pour aligner la valeur des titres du portefeuille sur les prix du marché. Contactée par l’AFP, la CDC s’est refusée à tout commentaire.

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