Financement des entreprises : Ségolène Royal et Jean-Paul Huchon défendent le rôle des régions

Publié le 15 janvier 2013 à 0h00 - par

Ségolène Royal et Jean-Paul Huchon, qui représenteront les régions au conseil d’administration de la Banque publique d’investissement (BPI), ont défendu samedi 12 janvier 2013 le rôle des régions dans le financement des entreprises, et se sont inquiétés du fonctionnement futur de la BPI.

Financement des entreprises

« Nous voulons faire entendre le point de vue des régions. Nous connaissons les entreprises locales, nous sommes capables de leur donner ce dont elles ont besoin. On n’a pas forcément besoin que ce soit géré par des technocrates. On veut être présents et attentifs », a déclaré le président de la région Île-de-France à l’occasion d’un déplacement sur le site Alstom Transport de La Rochelle.

La BPI, dont la création a été approuvée par le parlement fin 2012, réunira son premier conseil d’administration le 15 février. Chargée d’apporter un soutien financier aux petites et moyennes entreprises françaises, elle réunira dans chaque région, sous un guichet unique, les services du Fonds stratégique d’investissement (FSI) – qui prend des participations dans des sociétés françaises stratégiques -, de la banque publique des PME et de l’innovation, Oséo, et de CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts.

Les régions, qui ont fait valoir leur expérience en matière de soutien aux PME au cours du débat parlementaire, ont obtenu de voir leur poids renforcé dans les instances représentatives de la BPI.

Mais Jean-Paul Huchon et Ségolène Royal se sont interrogés sur la place réelle qui leur serait impartie, nationalement et localement. « Le problème est de savoir qui est décisionnaire », a estimé Jean-Paul Huchon. La question se pose avec d’autant plus d’acuité, qu’il y a selon lui « depuis le début une guerre sourde entre le FSI, la CDC et Oséo ».

Les deux présidents de région se sont également inquiétés de la doctrine de la future BPI. « Quelles seront ses exigences en matière de rentabilité ? Si la BPI demande 15 % de retour sur investissement, ça n’a aucun intérêt », a estimé M. Huchon. « Si le conseil d’administration de la BPI fonctionne comme un conseil d’administration de banque, ils vont se planter. Et nous on ne cautionnera pas leur plantage. On continuera à travailler, à aider nos PME », a renchéri la présidente de la région Poitou-Charentes.
 

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