Éducation nationale : priorité au primaire pour les dernières créations de postes du quinquennat

Publié le 15 décembre 2016 à 19h45 - par

La priorité sera mise sur le primaire, malgré la baisse du nombre d’écoliers anticipée pour la rentrée 2017, a annoncé jeudi 15 décembre la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui a détaillé les dernières créations de postes du quinquennat dans l’Éducation nationale.

Éducation nationale : priorité au primaire pour les dernières créations de postes du quinquennat

« C’est un choix assumé : celui de donner la priorité au primaire, où s’apprennent les fondamentaux et où nous ne devons plus tolérer que des difficultés, qui seront insurmontables par la suite, s’installent », explique la ministre dans un entretien à paraître jeudi sur les sites des journaux du groupe Ebra.

François Hollande avait promis 60 000 créations de postes dans l’enseignement, dont 54 000 dans l’Éducation nationale, 5 000 dans l’enseignement supérieur et 1 000 dans l’enseignement agricole, après 80 000 suppressions sous Nicolas Sarkozy.

Pour la rentrée 2017, 11 662 créations de postes sont prévues dans l’Éducation nationale, dont 8 711 postes de professeurs, selon un communiqué du ministère.

Quelque 4 311 postes de professeurs seront créés à l’école primaire, qui accueillera pourtant 12 158 écoliers de moins qu’en 2016.

C’est l’académie de Créteil qui bénéficiera du plus grand nombre de créations de postes (1 310), suivie par Versailles (1 100).

Parmi les priorités : les postes de remplaçants (1 500 créés), pour mieux compenser les absences des professeurs et leur permettre de partir en formation.

De même, 1 941 postes seront consacrés à deux dispositifs de lutte contre l’échec scolaire : le « plus de maîtres que de classes », qui permet de varier les pratiques pédagogiques, et la scolarisation des enfants de moins de trois ans.

Cent postes sont réservés aux écoles rurales et de montagne.

Le secondaire, qui accueillera 41 650 élèves supplémentaires, bénéficiera de 4 400 créations de postes : une partie pour accompagner la réforme du collège, 1 000 pour mettre en œuvre les nouvelles formations en lycée professionnel et 450 pour les lycées « les plus fragiles », déjà annoncés face à la grogne de professeurs réclamant des moyens pour l’éducation prioritaire.

Pour que les réformes du quinquennat produisent leurs bénéfices, « il ne faut pas qu’une autre majorité vienne anéantir tous ces efforts », affirme la ministre, en référence au programme du candidat de la droite François Fillon.

« Le projet de supprimer 500 000 postes dans la fonction publique aura pour conséquence d’en détruire 145 000 dans l’éducation », estime-t-elle, soit « des dizaines de milliers de classes qui disparaîtront, et, dans celles qui demeureront, des effectifs à 40 élèves par classe ».

« Cela signifie aussi la fin de la scolarisation des plus petits, la fin du soutien aux élèves en difficulté, la fin des moyens pour l’éducation prioritaire ou les zones rurales », ajoute-t-elle.

 

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