Fonction publique : vers des non-remplacements, mais sans ratio

Publié le 5 juillet 2017 à 16h38 - par

Le gouvernement envisage des non-remplacements de fonctionnaires partant à la retraite afin de contenir la masse salariale publique, mais ne se fixe pas de ratio préétabli, a déclaré mercredi 5 juillet le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner en rendant compte du Conseil des ministres.

Fonction publique : vers des non-remplacements, mais sans ratio

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« Il y aura 570 000 départs à la retraite dans la fonction publique pendant le quinquennat. Il y a peut-être des possibilités de trouver des endroits où la modernisation de notre économie (…), des investissements massifs dans la numérisation, peuvent permettre d’économiser, entre guillemets, des remplacements », a expliqué Christophe Castaner.

« Donc il y a des pistes d’économies sur ces sujets-là, mais je ne dis pas un retrait du service public », a-t-il ajouté.

« Il ne s’agit pas de faire des ratios, 1 pour 2, 1 pour 3, 1 pour 4 ou 1 pour 1, comme j’ai souvenir que proposait un candidat, qui parlait de 500 000 départs, là on était sur un ratio de 1 pour 1. Mais on est dans une réorganisation en profondeur de notre administration dans ses objectifs et sa façon de travailler », a-t-il expliqué.

Il a cité l’exemple de la Poste qui, face à une diminution massive du courrier, a dû diversifier ses activités.

Interrogé par ailleurs sur les propos d’Édouard Philippe mardi sur un possible transfert d’activités publiques vers le privé, il a déclaré : « nous n’en sommes pas là. Ce n’est pas d’actualité. Mais il n’y a aucun dogme ».

« Si on a des solutions plus rapides, plus fiables, moins chères pour les contribuables, qui relèvent du privé, n’ayons pas de dogme », a-t-il lancé, et ce, « partout où le privé peut avoir sa place et fait le même service, dans les mêmes conditions que le service public ».

Il a aussi expliqué que lors du Conseil des ministres de mercredi 5 juillet, le président de la République avait demandé de « réfléchir à réinventer la gestion de la dépense publique et la façon dont on procède pour réduire la dépense dans la durée », « tout l’inverse d’un coup de rabot brutal ».

Emmanuel Macron a aussi appelé à « changer le regard des Français sur cette idée que les grandes dépenses sont l’apanage de l’action publique », et regretté que le système français, « très centralisé, aime les grands investissements clinquants », selon M. Castaner.

Il faut « un contrat de l’action publique » dans chaque ministère et chaque collectivité, a conclu Christophe Castaner, en rappelant que des arbitrages budgétaires seraient rendus « dans les jours qui viennent ».

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