François Fillon n’envisage « aucun gel des recrutements » de fonctionnaires

Publié le 10 février 2017 à 10h39 - par

François Fillon affirme qu’il n’y aura « aucun gel des recrutements dans la fonction publique » dans le cadre de son projet de suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, s’il est élu à la présidence de la République, dans une interview à Acteurs publics diffusée jeudi 9 février.

François Fillon n'envisage "aucun gel des recrutements" de fonctionnaires

« Il n’y aura absolument aucun gel des recrutements dans la fonction publique », déclare-t-il, en rejetant les accusations de « casse sociale ».

« Plus d’un million d’agents publics quitteront la fonction publique sur le quinquennat. Mon projet revient simplement à remplacer en moyenne un départ sur deux. Cela permettra tout à la fois d’économiser 500 000 emplois publics et de recruter dans le même temps au moins autant d’agents », note l’ex-Premier ministre.

« Aucun fonctionnaire ne perdra son poste et les recrutements se poursuivront de manière significative, notamment dans les secteurs prioritaires », assure-t-il dans cet entretien diffusé sur le site du magazine spécialisé.

L’ensemble du secteur public devra contribuer à la réduction des effectifs et les collectivités territoriales devront s’impliquer. « Elles rassemblent près de 35 % des fonctionnaires, elles sont concernées au premier chef par les enjeux d’amélioration de la gestion des ressources humaines de mon projet », dit-il.

Interrogé sur l’augmentation qu’il juge « indispensable » de la durée du temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39 heures, François Fillon « assume le fait que la hausse de rémunération ne pourra pas être proportionnelle à la hausse de la durée du travail ».

S’il est élu, cette hausse s’accompagnera néanmoins « de contreparties, négociées à compter de l’automne 2017 » avec les acteurs concernés. Une conférence réunirait les partenaires sociaux à cette date.

Le candidat LR souligne qu’il n’a « jamais envisagé de supprimer le statut des fonctionnaires », pour autant, ajoute-t-il, « on ne peut pas se satisfaire du statu quo ».

S’il n’envisage pas de nouveau « grand texte », il estime nécessaire d’« ajuster » la réforme territoriale mise en œuvre depuis 2012. « Je ferai donc évoluer la situation », mais « en bonne intelligence avec les élus, après une concertation qui prendra le temps nécessaire ».

« Les fusions de départements, rapprochements de communes et autres opérations de simplification seront encouragés et facilités », précise-t-il.

Enfin, François Fillon n’entend pas remettre en cause la « compétence générale des communes », leur capacité d’intervention générale.

 

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