Les grandes collectivités, adeptes des terminaux mobiles

Publié le 16 mai 2014 à 0h00 - par

Les postes de travail fixes s’accompagnent souvent de PC portables, de tablettes ou de smartphones. Il en résulte une meilleure productivité, mais les failles de sécurité peuvent être importantes.

Les collectivités semblent avoir compris l’intérêt, pour les agents et les élus, de pouvoir utiliser un ordinateur autrement qu’assis derrière leur bureau. Beaucoup ont entrepris une réflexion en ce sens, poussées par le développement d’usages itinérants ou nomades et par la percée du télétravail.

Dans sa récente étude* sur le poste de travail et la mobilité, Markess International relève que plus de 87 % des décideurs du secteur public prévoient ainsi de faire évoluer l’environnement de travail des élus, directeurs, chefs de services, et agents « cols blancs », d’ici 2015. Elles s’orientent davantage vers la mixité que vers un remplacement des outils : utilisation d’un PC fixe, complétée par un ordinateur portable, une tablette ou un smartphone (terminaux de nouvelle génération).

Les demandes en interne sont du reste très nombreuses, d’autant plus que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont de grands utilisateurs d’appareils mobiles. Les plus âgés ont toujours besoin d’une sensibilisation, voire de sessions de formation.

Accélération des processus

Pouvoir accéder à son environnement de travail à tout moment tendrait à améliorer l’efficacité (réalisation de tâches professionnelles en dehors des heures de travail habituelles).

La virtualisation du poste de travail favorise l’adoption de nouveaux services et modifie le fonctionnement de la collectivité : accélération des processus, intégration de fonctionnalités « collaboratives », possibilité de remonter des données en temps réel, gestion des accès informatiques…

Un décideur sur deux déclare que ces projets ont, en effet, des incidences majeures sur l’organisation : modes de travail, processus, redéfinition de postes. Toutefois, les outils nomades soulèvent diverses difficultés : gestion et administration des terminaux mobiles (70 %), sécurité (56 %, cf. encadré), stockage et sauvegarde des données, gestion de différents systèmes d’exploitation et écrans.

Martine Courgnaud – Del Ry

* « Le poste de travail à l’ère de la mobilité – France, 2013-2015 »

 

Attention à la sécurité

Le développement de la mobilité des terminaux renforce la vulnérabilité du système d’information (SI). C’est encore plus le cas lorsque les agents accèdent à distance à leur environnement de travail avec leur propre matériel : phénomène appelé « Bring Your Own Device » (Byod), évoqué par plus de 80 % des décideurs interrogés. C’est pourquoi, il convient d’adopter des mesures de sécurité : signatures électroniques pour authentifier, horodater et tracer les échanges, mot de passe unique… Il faut éviter, par exemple, qu’un smartphone mal protégé contre les virus infecte tout le SI de la collectivité.

Le conseil général de l’Aube a équipé les travailleurs sociaux médicaux de tablettes pour les interventions chez les personnes âgées. Ils peuvent effectuer des simulations de subventions et synchroniser leurs données par wi-fi en rentrant à leur bureau. Dans le Bas-Rhin, les élus disposent de tablettes pour accéder aux convocations, documents et délibérations, très volumineux, et les annoter.


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