Régions : la Bourgogne-Franche-Comté, pilote pour le travail en sites distants

Publié le 3 août 2015 à 10h25 - par

Le travail en sites distants, une « alternative à la mobilité géographique » pour les agents dont le poste serait transféré, va être expérimenté en Bourgogne-Franche-Comté, a annoncé vendredi 31 juillet le préfet préfigurateur de la future grande région, Éric Delzant.

Bourgogne-Franche-Comté

« Avec le maintien global des effectifs dans les deux villes (Dijon et Besançon), nous allons mener une réflexion sur le développement de l’administration numérique et le travail en sites distants », a déclaré M. Delzant lors d’une conférence de presse à Dijon, soulignant que la future région Bourgogne-Franche-Comté sera pilote en la matière.

Le travail en sites distants et le « bureau électronique étendu », ainsi que l’utilisation croissante de la visioconférence, permettront « d’offrir une alternative à la mobilité géographique » aux agents, « même si leur poste est transféré sur un autre site ».

Si Dijon a été choisie comme capitale régionale et conservera notamment le siège de l’Agence régionale de santé (ARS) ou de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), Besançon accueillera le rectorat de région et les sièges de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), ainsi que l’Insee locale.

Au sein de la future région, « les deux pôles urbains pouvant être reliés en une heure à une heure et quart, soit le temps pour aller parfois de La Défense à Bercy, on peut réfléchir à un mode de travail spécifique et faire travailler les gens différemment, en limitant les déplacements », a dit M. Delzant en précisant que la liaison ferroviaire reliant Dijon et Besançon serait « renforcée ».

Le préfet a estimé qu’« en Bourgogne-Franche-Comté, la répartition des sièges des directions régionales était particulièrement bien équilibrée » et qu’il n’y aurait « aucune fermeture de services dans une des deux villes ».

Le maire PS de Besançon, Jean-Louis Fousseret, s’est dit « plutôt satisfait », lors d’une conférence de presse. « J’ai le sentiment que nous avons été entendus », a-t-il estimé. « Il y a globalement un équilibre entre la Bourgogne et la Franche-Comté, mais il faut rester vigilant car ce n’est qu’une première étape », a-t-il ajouté, soulignant qu’il restait des localisations à définir comme celles de la Banque publique d’investissement ou de l’Ademe.

Le Mouvement Franche-Comté, régionaliste et autonomiste, a lui fait part de son mécontentement. « Après la perte de la capitale régionale, suivront demain celle de notre assemblée, de notre budget, de notre drapeau avec le lion comtois et de bon nombre d’emplois, avec, au bout du compte, la mainmise totale de la Bourgogne sur tous nos atouts industriels (Peugeot, Alstom…) et géographiques », a fustigé son président, Jean-Philippe Allenbach, dans un communiqué.

 

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