Les dépenses sociales des départements sont en progression

Publié le 11 juin 2012 à 0h00 - par

Les départements ont dépensé 31,4 milliards d’euros pour l’action sociale (enfance, personnes âgées, RSA…) en 2011, soit une hausse de 4 % par rapport à 2010, selon une étude publiée mardi 5 juin, qui attribue l’essentiel de cette hausse à l’aide aux personnes handicapées.

Les dépenses sociales des départements sont en progression

Cette hausse est « moindre que les années précédentes » (+ 6 % en 2010 comme en 2009), note ce document de l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (Odas). Si l’on déduit les sommes reversées par l’État pour certaines allocations, comme le revenu de solidarité active, les départements métropolitains ont dépensé 23,7 milliards d’euros (« charge nette »), soit une hausse de 4,5 %.

Le concours de l’État progresse, lui, de 2 %.

Dans le détail, cette « charge nette » est d’abord consacrée aux dépenses d’hébergement : 10,9 milliards, soit 46 % des sommes totales. Le second poste (29 % du total) est représenté par les « autres dépenses », essentiellement de personnel (4,7 milliards), tandis que les allocations de solidarité (RSA, allocation personnalisée d’autonomie, prestation de compensation du handicap) arrivent en troisième position, avec 25 % de la charge totale (5,9 milliards). Ces dernières n’en représentaient que 12 % en 2002.

L’Odas note que la hausse du soutien aux personnes handicapées est « la plus déterminante » : elle représente 40 % de la hausse totale en 2011. Les sommes dépensées pour ce secteur ont crû de 7,8 % à 5,5 milliards tandis que celles consacrées aux personnes âgées ont augmenté de 2,3 %, à presque 5 milliards d’euros.

L’aide sociale à l’enfance (ASE) a vu ses dépenses croître de 3,4 % (à 6,7 milliards) et le RSA de 8,8 % (1,9 milliard), en « net ralentissement par rapport à 2010 (+ 23,9 %), ce qui témoigne de la fin de la montée en charge » du RSA (entré en vigueur mi-2009).

L’Odas relève en outre que « désormais, 30 % des enfants placés à Paris sont des mineurs isolés étrangers », ce qui a un « impact massif sur la situation de l’ASE à Paris » et « dans une moindre mesure « une partie du bassin parisien ».

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