Le maire PS de Toulouse Pierre Cohen, élu en 2008, a dévoilé lundi 9 juillet le projet ambitieux qui a débuté par la démolition de dix cités HLM construites dans les années 1970. « Il fallait casser l’effet de barre », a expliqué un élu municipal, Nicolas Tissot. Le quartier de Bagatelle (7 000 logements et 16 000 habitants), bordé par le périphérique ouest et desservi par deux stations de métro, commence à changer de visage car les premiers immeubles du programme viennent d’être construits. « Nous ciblons une population disposant de 1 500 à 3 000 euros de revenus par foyer » et les prix de vente sont plus bas que dans le reste de la ville (2 000 euros du m2 avec parking, T2 à moins de 100 000 euros) grâce à un effort municipal de céder des terrains à un prix intéressant, a précisé le directeur régional de Bouygues Immobilier, Jean-Philippe Jarno.
Les professionnels de l’immobilier soulignent que ces prix attractifs ne le sont pas au détriment de la qualité des logements. Le maire revendique « des réussites sur le plan architectural dont il faut être fier ».
Des programmes de location-accession à la propriété ont été mis en place pour séduire les acheteurs. Pour le directeur général de groupe immobilier Nexity en Midi-Pyrénées, Jean Pène, « le succès se fait auprès de ceux qui connaissent le quartier ». Les chantiers de réaménagement urbain concernent également d’autres quartiers, où l’habitat HLM domine, comme Empalot et La Reynerie, mais c’est à Bagatelle que le projet est le plus avancé.
La ville de Toulouse y a investi 200 millions d’euros pour les aménagements de l’espace public, la rénovation d’immeubles anciens, la construction d’équipements publics (crèche, école) et de logements sociaux. Le quartier de Bagatelle a été « formidablement embelli » et, « dans cinq ans, ce sera un quartier prisé », prévoit le représentant de Bouygues.
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