De nouvelles mesures en faveur de la jeunesse

Publié le 15 avril 2016 à 12h00 - par

Le Premier ministre a annoncé, le 11 avril, des mesures nouvelles s’adressant « à la jeunesse dans son ensemble, à ceux qui entrent sur le marché du travail, aux apprentis, aux bacheliers professionnels, aux étudiants bien sûr, aux boursiers, aux lycéens ».

jeunesse

À l’issue d’une réunion avec les organisations de jeunesse, le Premier ministre a dévoilé, le 11 avril, « un plan d’ensemble cohérent et ambitieux en faveur de la jeunesse ». Coût des 11 mesures annoncées : entre 400 et 500 millions d’euros par an. « Il s’agit d’être à la hauteur des attentes de la jeunesse. Il s’agit d’apporter des réponses ayant un impact concret pour les jeunes », a déclaré Manuel Valls.

Avec ce plan, le gouvernement « continue de mobiliser des moyens exceptionnels et, en même temps, à inscrire son action dans la durée. Pas pour éteindre une contestation, le sujet n’est pas là, mais pour répondre à des inquiétudes profondes qui nécessitent une réponse dans la durée, et qui se sont exprimées au cours de ces dernières semaines », a-t-il ajouté. Détail des mesures annoncées…

Mesure n° 1 : Moduler les cotisations à l’assurance chômage pour lutter contre la précarité et favoriser l’embauche en CDI

Le gouvernement va rendre obligatoire et non plus optionnelle la modulation des contributions patronales à l’assurance chômage. Objectif : lutter contre la précarité en renchérissant le coût des contrats courts. Un amendement en ce sens sera déposé au projet de loi travail. « Cette modification exprime clairement la volonté du gouvernement de lutter contre la précarité et de privilégier l’embauche en CDI, notamment des jeunes. »

Mesure n° 2 : Créer une Aide à la recherche du premier emploi (ARPE)

Le gouvernement va créer, à la rentrée 2016, une Aide à la recherche du premier emploi (ARPE) destinée aux jeunes diplômés d’origine modeste qui entrent sur le marché du travail en situation d’inactivité. L’ARPE sera versée chaque mois, pendant quatre mois, aux jeunes diplômés de CAP, baccalauréat professionnel, BTS, DUT, licence, Licence professionnelle, master et diplôme d’ingénieur, afin d’accompagner financièrement la période d’insertion professionnelle qui sépare la sortie des études et l’accès au premier emploi.

  • L’ARPE est réservée aux jeunes qui bénéficiaient d’une bourse d’enseignement au cours de la dernière année de préparation du diplôme par la voie scolaire ou universitaire. Cette nouvelle aide devrait ainsi bénéficier, à la rentrée 2016, à 126 000 jeunes diplômés d’origine modeste qui entrent sur le marché du travail en situation d’inactivité.
  • Pour les jeunes diplômés de CAP et de baccalauréats professionnels, le montant de l’ARPE sera de 200 euros par mois, versés pendant quatre mois.
  • Pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (BTS, DUT, licence, licence professionnelle, master et diplôme d’ingénieur), le montant de l’ARPE sera équivalent à celui de la bourse sur critères sociaux perçue au cours de la dernière année de préparation du diplôme (de 100 à 550 euros par mois).

Coût total de la mesure pour l’ensemble des jeunes concernés : environ 130 millions d’euros par an.

Mesure n° 3 : Engager avec les partenaires sociaux et les organisations de jeunesse une concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes

Mesure n° 4 : Améliorer la rémunération des apprentis

Afin d’améliorer la rémunération des jeunes en apprentissage et de lutter contre les effets de seuils liés à des critères d’âge, l’État va prendre à sa charge une augmentation des minima salariaux légaux des jeunes de 16 à 20 ans, à compter du 1er janvier 2017. Le coût supplémentaire pour les employeurs sera entièrement compensé par l’État, qui prévoira à cet effet une enveloppe budgétaire de l’ordre de 80 millions d’euros dans la loi de finances pour 2017.

Mesure n° 5 : Améliorer les droits des apprentis

Mesure n° 6 : Améliorer la poursuite d’études des bacheliers professionnels et technologiques

Le gouvernement lancera, à la rentrée 2016, un plan pluriannuel de création de 2 000 places en STS (section de technicien supérieur) par an pendant cinq ans, en particulier dans les spécialités en lien avec les métiers d’avenir.

Coût de la mesure : 120 millions d’euros sur cinq ans, dont l’équivalent de 200 emplois dès la rentrée 2017.

Mesure n° 7 : Revaloriser de 10 % les bourses de lycée à la rentrée scolaire 2016

Le montant de la bourse de lycée sera revalorisé de 10 % à compter de la rentrée 2016. Le montant unitaire moyen par bénéficiaire augmentera ainsi de 63 euros annuel, pour atteindre 697 euros.

Coût de la mesure : 28 millions d’euros.

Mesure n° 8 : Création de 25 000 bourses de 1 000 euros annuels pour les étudiants issus des classes moyennes

Coût de la mesure : 25 millions d’euros.

Mesure n° 9 : Création de bourses pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études

12 500 bourses de 1 000 euros (payable en une fois à la rentrée) seront créées à la rentrée 2016 pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études.

Coût de la mesure : 12,5 millions d’euros.

Mesure n° 10 : Mise en place d’un droit universel à la garantie locative pour les jeunes

Le gouvernement propose de mettre en place un dispositif unique : un droit universel à la garantie locative pour tous les jeunes de moins de 30 ans.

Coût de la mesure : 100 millions d’euros pour 300 000 jeunes concernés par an.

Mesure n° 11 : Accélérer l’accès à la CMU-C des jeunes en rupture avec leur famille

Le gouvernement veut accélérer l’accès à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) des jeunes de moins de 25 ans à faibles ressources et ne vivant plus avec leurs parents, dans un souci d’égalité d’accès aux droits et aux soins : une attestation sur l’honneur permettra de prendre en compte sans délai la fin de leur rattachement au foyer fiscal de leurs parents. Un amendement au projet de loi égalité citoyenneté sera introduit pour le permettre.

Coût de la mesure : 15 à 20 millions d’euros pour 30 000 à 50 000 jeunes concernés (le coût de la CMU-C est d’environ 400 euros par an et par bénéficiaire).