Marseille : le gouvernement demande au préfet d’évaluer les conditions de fonctionnement des écoles

Publié le 5 février 2016 à 11h47 - par

Le gouvernement a demandé par courrier au préfet des Bouches-du-Rhône d’«évaluer les conditions de fonctionnement du service public d’éducation dans les écoles », a indiqué le ministère de l’Éducation nationale.

Marseille

« Nous vous demandons de mobiliser les services déconcentrés de l’État pour évaluer les conditions de fonctionnement du service public d’éducation dans les écoles des quartiers prioritaires de la politique de la ville, et plus largement là où des dysfonctionnements vous seraient signalés », écrivent la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et le ministre de la Ville Patrick Kanner dans cette lettre, révélée par La Provence.

Les deux ministres précisent que cette évaluation doit intégrer « l’ensemble des éléments de sécurité, de salubrité, d’hygiène et de santé publique, mais aussi les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants ».

La polémique sur le mauvais état des écoles marseillaises, récurrente, a ressurgi après une lettre ouverte sur internet d’une institutrice, dont la colère a été relayée par des parents d’élèves et des enseignants, décrivant des murs moisis, des élèves en doudoune car la classe n’est plus chauffée, ou des délais allant jusqu’à six mois pour réparer un robinet. « Il n’y a pas de laisser-aller, pas de fermeture des yeux, pas d’apartheid » dans les écoles marseillaises, a assuré jeudi Yves Moraine, maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille et proche du maire de la ville, Jean-Claude Gaudin (Les Républicains). « La polémique politicienne et manichéenne qui est organisée à l’encontre de la ville de Marseille est indigne, inacceptable et intolérable », a-t-il déclaré à l’AFP en amont d’un conseil municipal.

La ville est responsable de l’entretien de 444 écoles publiques, que fréquentent 73 000 élèves : « Évidemment, on peut toujours trouver un robinet qui ne fonctionne pas à un endroit, du Linoléum qui se décolle, voire un toit qui fuit », a-t-il ironisé. Mais « on peut pas transformer ça en le maire ne fait rien, il s’en fout », a-t-il ajouté, soulignant que la mairie avait consacré, en 2015, 31,5 millions d’euros à des travaux dans ses écoles. « Plus de 3 000 interventions » y ont été effectuées.

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