L’accompagnement social pour tous reconnu comme un nouveau droit ?

Publié le 5 juin 2014 à 0h00 - par

C’est la proposition formulée par la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars).

La Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) a publié, courant mai, les premières préconisations issues de ses Journées du travail social, organisées en novembre 2013 à Valence. Ces propositions préfigurent la plate-forme que la fédération transmettra aux pouvoirs publics dans le cadre des États généraux du travail social. Celles-ci sont structurées autour de quatre grands axes.
 

Vers un droit à l’accompagnement social pour tous

La Fnars préconise la création d’un « droit à l’accompagnement social pour tous », inscrit dans le Code de l’action sociale et des familles (CASF). Cela traduirait la reconnaissance, à la fois, du « rôle majeur » de l’accompagnement dans la prévention de l’exclusion, de son « caractère nécessairement global » et de sa capacité à lutter contre le non recours.

Ce droit implique une évolution tant des pratiques professionnelles que des modalités d’évaluation et soulève certaines questions sur le plan juridique, précise la fédération. Selon elle, il convient de fonder l’intervention sociale sur les potentialités des personnes et de détacher l’accompagnement des dispositifs sociaux. Pour financer ce nouveau droit, la Fnars prône « une ligne budgétaire unique », en redéployant et mutualisant l’ensemble des financements pérennes sur un territoire, dans le cadre de « conférences des financeurs ».
 

Vers un Conseil national de l’intervention sociale

La Fnars suggère de transformer le Conseil supérieur du travail social (CSTS) en un Conseil national de l’intervention sociale. Parmi ses missions : développer une véritable expertise, contribuer à l’élaboration, la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques, développer une observation sur les besoins en intervention sociale sur les territoires, s’occuper des questions d’ordre éthique et de déontologie…
 

Vers des consultations sociales de proximité

La fédération propose de créer des consultations sociales de proximité, qui permettraient de « traiter efficacement les problèmes dès qu’ils surviennent, pour prévenir et agir, ne pas « laisser pourrir » des situations sociales ». Ces consultations prendraient la forme de lieux ouverts à toute personne en difficulté. Elles seraient d’accès libre, sans condition, en dehors d’une logique de contractualisation systématisée entre la personne et l’intervenant social.

Chaque personne se verrait proposer un référent personnel et l’ouverture d’un « dossier social unique » contenant l’ensemble des informations la concernant, qui resterait sa propriété. En fait, il s’agit d’organiser « une première ligne d’intervenants sociaux (chargés du premier accueil, de la première écoute…) sur les territoires par coordination/mutualisation de compétences, moyens financiers et humains entre institutions », avec des objectifs de veille, d’attention, de prévention et de maintien du lien social.
 

Vers une refondation des formations des travailleurs et intervenants sociaux

La Fnars préconise d’élaborer un socle commun des formations en intervention sociale et travail social (via des modules transversaux obligatoires entre les différentes formations), de développer la recherche dans les centres de formation et l’alternance intégrative dans toutes les formations. « Un réel changement de posture des travailleurs sociaux doit s’opérer », via des modules de formation novateurs, concernant notamment la participation des personnes. Enfin, la fédération estime nécessaire de rendre obligatoire la formation continue.

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