Dépendance: les bracelets électroniques ne doivent pas se substituer à l’humain

Publié le 2 août 2013 à 0h00 - par

Les systèmes de suivi et d’assistance électroniques des personnes âgées, comme les bracelets électroniques, en plein essor, ne doivent pas se substituer à l’intervention humaine, estime la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) dans un avis paru sur son site.

Dépendance: les bracelets électroniques ne doivent pas se substituer à l’humain

Les bracelets électroniques permettant de déclencher une alarme, les capteurs de mouvement ou de température placés au domicile d’une personne, les boîtiers de géolocalisation, les dispositifs de reconnaissance biométrique, sont autant de dispositifs « susceptibles de favoriser l’autonomie des personnes », reconnaît la Cnil.

« Pour autant, ils ne doivent pas porter une atteinte excessive aux droits et libertés des personnes, en particulier leur dignité », recommande la Commission, estimant que « des garanties appropriées en fonction de l’état de la personne » devraient être prévues.

La Cnil dit en outre constater « une tendance en faveur de la substitution de réponses technologiques aux comportements humains de vigilance ».

« Il y a donc un risque de déresponsabilisation des acteurs concernés au profit de technologies qui ne sont pas infaillibles », juge-t-elle. Pour « encadrer ces dispositifs », elle recommande notamment de « recueillir l’accord de la personne concernée » et d’être en mesure de les désactiver et réactiver « aisément ».

« L’essor de ces outils doit se faire dans le plus profond respect des droits et libertés de chaque personne âgée concernée », a aussi estimé la ministre chargée des Personnes âgées, Michèle Delaunay, dans un communiqué vendredi 26 juillet 2013. Le ministère a rappelé qu’un « projet de charte relatif aux bonnes pratiques sur l’emploi de ces outils » était en cours d’élaboration.

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