Portraits d'acteurs

Claude Soret-Virolle

Claude SORET-VIROLLE

Directrice générale adjointe du Centre Interdépartemental de Gestion de la Grande Couronne

« Quoi de plus essentiel que de donner du sens au travail de chacun, de lui accorder sa confiance, de valoriser ses initiatives en cassant les tabous de nos organisations administratives plombées par des visions extrêmement hiérarchiques tout en étant capable de sanctionner les hors-jeux ? Il en va du juste équilibre des organisations. »

Quelles sont vos fonctions actuelles ?

Claude Soret-Virolle : J’assure actuellement les fonctions de Directrice générale adjointe du Centre Interdépartemental de Gestion de la Grande Couronne, établissement public qui dispense une ingénierie d’appui aux collectivités locales de son ressort territorial dans la gestion des ressources humaines. J’ai plus particulièrement en charge l’emploi et les missions facultatives.

Quelles sont les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Claude Soret-Virolle : Après des études de géographie, un DESS d’aménagement et d’urbanisme à Sciences Po Paris, les concours d’enseignement en poche,  j’ai eu envie de rejoindre la territoriale en pleine période des lois de décentralisation et j’y ai démarré ma carrière comme chargée de mission au Conseil régional de Haute-Normandie avant de devenir chef du Service des lycées. J’ai poursuivi au Conseil « général » de Seine-Maritime en tant que Directrice de l’Enseignement et des Transports avant d’accéder à un poste fonctionnel à Versailles.

J'assume  par ailleurs depuis plus d’un an les fonctions de Présidente de l’Association des Dirigeants Territoriaux et Anciens de l’INET (ADT Inet).

Citez le projet qui vous a le plus marquée et dont vous êtes le plus fière ?

Claude Soret-Virolle : La conduite d’un vaste plan de rénovation des collèges en Seine-Maritime et la mise en œuvre d’une politique d’accompagnement social de l’emploi en Grande Couronne (initiation d’un contrat cadre d'action sociale, mise en place de conventions de participation en protection sociale, mise en place d’un service d’assistants sociaux…).

Avez-vous un rêve que vous souhaitez concrétiser ?

Claude Soret-Virolle : J’adorerais que l’on puisse trouver un emploi aux personnes qui frappent à la porte de la territoriale, en particulier aux jeunes qui n’ont pas eu l’opportunité d’avoir une expérience professionnelle.

Je forme également le vœu que nous puissions résoudre la question des inaptitudes en cours de carrière sur les métiers à forte pénibilité et que l’on soigne la question des reconversions professionnelles avec un réel investissement des autorités territoriales sur ces sujets.

Comment décririez-vous votre engagement personnel en tant qu’acteur public ?

Claude Soret-Virolle : Au sein d’une structure d’ingénierie « ressources humaines »  qui accompagne les collectivités locales et dans le cadre de l’ADT Inet, j’essaie de faire prendre en  compte les enjeux managériaux dans les missions d’appui, les formations ou les échanges de bonne pratique. Quoi de plus essentiel que de donner du sens au travail de chacun, de lui accorder sa confiance, de valoriser ses initiatives en cassant les tabous de nos organisations administratives plombées par des visions extrêmement hiérarchiques tout en étant capable de sanctionner les hors-jeux ? Il en va du juste équilibre des organisations.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Claude Soret-Virolle : Il est essentiel de savoir se remettre en cause, d’avoir une vision pour entraîner ses collaborateurs voire ses partenaires, d’être à l’écoute, d’avoir du recul et d’être bienveillant. Le principe d’humilité doit prévaloir en toute chose ! Et ne pas oublier l’envie d’apprendre, de découvrir et de garder une capacité d’émerveillement…

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marquée dans votre carrière ?

Claude Soret-Virolle : J’ai eu la chance de collaborer avec Antoine Rufenacht, en tant que Président du Conseil régional de Haute-Normandie. J’ai apprécié sa capacité d’écoute, son respect des collaborateurs et bien entendu sa capacité à impulser une vision dans la gestion des territoires.

L’approche de Jean-Paul Delevoye plus récemment a été marquante. Sa simplicité, les talents d’orateur et son élan humaniste pour valoriser le débat public m’ont séduite.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Claude Soret-Virolle : Passer d’une carrière d’enseignant à celle d’un fonctionnaire territorial pour m’occuper des lycées et collèges a été un vrai plaisir. Je suis restée au contact des enjeux du service public d’enseignement tout en découvrant la pratique opérationnelle de la maîtrise d’ouvrage publique. Passer ensuite du pilotage d’équipes opérationnelles à un poste fonctionnel m’a fait grandir en management et m’a appris à faire progressivement le deuil d’une hyper-technicité qui rassure !

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