Romans-sur-Isère : prime des agents, les usagers décideront

Publié le 2 octobre 2017 à 6h12 - par

Pour lutter contre l’absentéisme, Marie-Hélène Thoraval, maire LR de Romans-sur-Isère, a puisé dans son expérience professionnelle du privé pour accorder une prime d’intéressement aux 600 agents.

Romans-sur-Isère : prime des agents, les usagers décideront

Pour ce faire, elle se basera sur une enquête de satisfaction réalisée auprès des usagers. L’objectif est de lutter contre l’absentéisme, dont le coût s’élève à 1,6 million d’euros en moyenne chaque année à la municipalité. La mise en place de ce dispositif est programmée pour le 1er janvier prochain. Il reviendra à un cabinet extérieur d’étalonner la satisfaction des usagers.

Plusieurs critères seront pris en compte, comme la sécurité publique, les relations à l’usager ou encore la qualité du cadre de vie. La fréquence des absences de chaque agent aura une conséquence directe sur le montant de sa propre prime, les absences justifiées par des formations ou la garde d’enfants malades échappant à ce prisme rigoureux.

Comme dans le privé

Chaque année, le niveau de satisfaction à atteindre sera fixé. Si, par exemple, le taux de 70 % de satisfaction des usagers est atteint, l’intégralité de l’enveloppe dévolue à cette prime sera distribuée, soit 130 000 €, ce qui représente potentiellement 215 euros par agent. Si le niveau de satisfaction est en deçà, la somme ne sera versée que partiellement.

Enfin, en dessous d’un certain seuil, l’argent restera dans les caisses de la mairie. Dans une récente interview accordée à France Bleu Drôme-Ardèche, Marie-Hélène Thoraval affirme s’être inspirée de sa propre expérience dans le privé, se référant à « la fameuse prime d’intéressement sur le résultat ». Cette  démarche, juge-t-elle, est « unique en son genre ».

D’autres communes ont mis en place des dispositifs pour lutter contre l’absentéisme. En effet, depuis mai 2012, la loi autorise les collectivités territoriales et les établissements publics qui en dépendent à introduire des primes pour améliorer leur performance.

Ainsi, dans la commune de Florensac (Hérault), une prime de présentéisme de 50 euros par mois a été instaurée en 2012. En 2015, le maire PS, Vincent Gaudy, assurait au Figaro être « tombé à moins de 4 % d’absentéisme », soit cinq fois moins qu’auparavant. Un gain pour la commune de l’ordre de « 180 000 euros, soit six employés équivalent temps plein ».

Stéphane Menu