Entretien avec Steve Richard, président de l’ONPM

Publié le 11 octobre 2011 à 0h00 - par

L’Observatoire nationale des polices municipales (ONPM) organise ce 13 octobre les premières rencontres nationales des polices territoriales. Rencontre avec Steve Richard, son président.

Weka : Steve Richard, qu’est-ce que l’ONPM ?

Steve Richard : C’est une association créée en 2006, que je préside depuis 2007. Notre but est de produire des analyses, des perspectives sur l’avenir de la profession, de la valoriser. Notre démarche n’est pas celle d’un syndicat, et est apolitique. Nous avons plusieurs fonctions : des publications, d’abord web, aujourd’hui sur papier, avec des articles de fond, une ligne éditoriale universitaire, qui influence parfois l’écriture des lois. L’idée étant que plus on écrit, moins on subit.

Nous avons aussi un rôle d’intervenant en prestations techniques, par exemple en conseil en sécurité urbaine, d’audit, pour aider à la création d’une police municipale, intercommunale, etc. Que ce soit de l’aide dans la méthodologie ou de la mise en relai avec les bons interlocuteurs. L’ONPM, dont le blog compte 100 000 visiteurs, 35 000 visiteurs uniques par an, et 400 inscrits a sa newsletter, diffuse gratuitement ONPM mag dans tous les bureaux de polices municipales de France, et accueille tous les acteurs de la sécurité, qu’ils soient gendarmes, policiers nationaux, chercheurs, etc.
 

Weka : Vous organisez le 13 octobre, à Saint Mesmin (45), les premières journées nationales des polices territoriales. Qu’est-ce qu’une « police territoriale » ?

Steve Richard : Nous parlons de polices territoriales car nous portons le projet de création de police territoriale depuis 2006, c’est un de nos principaux projets. Je m’explique : depuis 1999, chaque loi de sécurité donne un peu plus de prérogative aux polices municipales, la doctrine d’emploi varie donc sans champ de cohérence.

Nous souhaitons donc une loi-cadre remettant tout à plat. La création d’une police territoriale, c’est avant tout un cadre d’emploi, pour les policiers municipaux, mais aussi pour les gardes champêtres, les agents de visionnage de télésurveillance, etc. Ils sont pour l’instant sans statut mais bien dans le champ territorial de la sécurité. Ce qui donne libre champ aux élus pour faire des erreurs. L’idée est d’aplanir les choses.
 

Weka : En quoi consistent ces rencontres du 13 octobre ?

Steve Richard : C’est la première fois que nous organisons cet évènement, une journée phare autour de l’assemblée générale de l’ONPM, réunissant l’ensemble des gens avec qui nous travaillons. Le salon réunira 26 exposants, des associations, des fournisseurs, la fédération nationale des gardes champêtres, etc.

Le matin sera consacré à des rencontres techniques, sur les PV électroniques, la formation des policiers ou encore l’armement, pilotées par le CNFPT. L’après-midi auront lieu les rencontres du club prévention et sécurité de la Gazette des communes, avec pour thème « Après Nice, quel avenir pour les polices municipales ? ». Parmi les intervenants, une sociologue présentera ce qui a été fait ces dernières années, je présenterai le concept de police territoriale, trois professionnels présenteront leur quotidien autour d’une table ronde, et Laurent Cayrel, auteur d’un rapport sur les polices municipales, présentera la nouvelle convention de coordination.

C’est un rendez-vous technique, mais aussi l’occasion de montrer que les policiers municipaux savent faire des choses, et ne veulent pas être spectateurs de leur avenir, qu’ils sont capables de se fédérer.

 

Retrouvez l’équipe de Weka éditions et son ouvrage Gérer un service de police municipale au quotidien lors des journées nationales des polices territoriales


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