Philippe Laurent, un financier pour la FPT

Publié le 4 octobre 2011 à 0h00 - par

Philippe Laurent a été élu ce 28 septembre président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Portrait.

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Philippe Laurent, 57 ans, est désormais à la tête du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, en lieu et place de Bernard Derosier, qui occupait le poste depuis 2004. Le maire divers droite de Sceaux, membre du bureau du CSFPT depuis 2001, année de son élection à la tête de la mairie de Sceaux, a été élu avec 16 voix contre 12 pour Françoise Descamps Crosnier, maire de Rosny-sous-bois.

Sorti de l’IEP de Paris en 1977, Philippe Laurent entre à la direction financière de Renault, où il occupe un poste de cadre jusque 1979, avant d’intégrer la direction des études du Mouvement national des élus locaux pour deux ans. Il est alors rédacteur en chef de l’Elu local, avant de devenir directeur de l’hebdomadaire L’économie, jusqu’en 1983.

De 1983 à 1988, il est ingénieur en chef chez Bossard Consultants, spécialisé en collectivités locales, avant de de devenir directeur général de Finacor Collectivités locales jusqu’en 1991, année où il lance Philippe Laurent Consultants, spécialisé dans le conseil en gestion locale, et dont il reste président jusqu’en 2006.

Philippe Laurent est donc un spécialiste des finances locales, dont l’élection n’est sans doute pas anodine à l’heure où les collectivités doivent jongler avec des budgets très serrés, une profonde réforme territoriale, et une FPT en pleine transformation.

C’est aussi un élu local de vieille date puisque avant d’être élu maire de Sceaux en 2001, Philippe Laurent a été conseiller municipal de 1977 à 1983 puis adjoint au maire de 1983 à 2001, ainsi que conseillé général des Hauts-de-Seine de 1998 à 2011.

Ancien de l’UDF n’ayant voulu rejoindre ni le Modem ni le Nouveau centre, le nouveau président du CSPFT s’était opposé à la suppression de la taxe professionnelle, n’hésitant pas à critiquer l’action du gouvernement concernant les collectivités lorsqu’elle lui semble mauvaise. Il est notamment l’auteur de Décentralisation : en finir avec les idées reçues (2009), Stratégie financière des collectivités locales (1995), ou encore Les collectivités locales et l’Euro (1999).

Vice-président de l’AMF, dont il préside la commission des finances, mais aussi vice-président des CCEN, CCEC, de l’APVF, Philippe Laurent a salué lors de son élection l’action de ses prédécesseurs Claudy Lebreton et Bernard Derosier, qui selon lui ont donné « légitimité et crédibilité » au CSFPT, et s’est engagé à la promotion et le renforcement de la structure, « condition indispensable à la réussite de la décentralisation et à la qualité du service public local », ainsi qu’à « faire entendre la voix du CSPFT dans le futur conseil commun des fonctions publiques ».

Son élection a été saluée par François Sauvadet, ministre de la Fonction Publique, évoquant « un élu local passionné des territoires et de la gestion publique territoriale dont les savoir-faire et compétences seront utiles au CSFPT (…) avec notamment de nombreux chantiers attendus dans la fonction publique territoriale ». Mais aussi par Philippe Richert, ministre des Collectivités territoriales, pour qui le CSFPT reste « l’instance qui garantit le dialogue social et la concertation, au niveau national, sur le statut des fonctionnaires territoriaux » et dont le nouveau président « a toujours fait montre d’un grand engagement, sur tous les sujets intéressant la fonction publique territoriale, dont il est un grand connaisseur ».

Relisez l’entretien accordé par Philippe Laurent aux éditions Weka en mai 2010, à propos des cadres territoriaux.


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