Bilan du 2e Plan Cancer : peut mieux faire, notamment contre le tabac

Publié le 23 août 2013 à 0h00 - par

Le Plan Cancer 2009-2013 n’a pas rempli tous ses objectifs – « la consommation de tabac ne recule pas » et les délais de rendez-vous pour les examens d’IRM restent trop longs -, selon un rapport dressé par la Direction générale de la Santé (DGS).

Ce bilan « sera complété par une évaluation du Haut conseil santé publique (HCSP) en 2014 » et alimentera le 3e Plan cancer annoncé par le Président de la République en décembre dernier. Ce 3e plan en cours d’élaboration, sous l’égide des ministres de la Santé et de la Recherche, devrait bénéficier des recommandations du Pr Jean-Paul Vernant qui leur remettra son rapport le 30 août. Selon le rapport de la DGS (ministère de la Santé) publié jeudi, avec l’appui de l’Institut national du cancer (INCa), « entre 2009 et 2012, les moyens ont été mobilisés à hauteur de 85 % » et « parmi les 118 actions prévues et engagées, 60 % ont été déjà réalisées ou le seront d’ici la fin de cette année ».

« Le Plan [Cancer 2009-2013] a œuvré au renforcement de la qualité et de la sécurité des soins sur l’ensemble du territoire. Des organisations ont été adaptées pour la prise en charge des enfants atteints de cancer, des patients âgés ainsi que des personnes atteintes de cancers rares », souligne la DGS dans un communiqué. L’accès à la médecine personnalisée et la participation aux essais cliniques ont également progressé (avec un nombre de patients inclus dans ces essais passé de 21 745 en 2008 à 37 500 en 2012, soit une progression de 72 %), poursuit la DGS en évoquant également le soutien à la recherche. Les programmes personnalisés de soins et de l’après-cancer ont été expérimentés, mais la coordination entre hôpitaux et médecins de ville notamment demande à être renforcée.

« Le tabac constitue la première cause de décès liés au cancer en France », ajoute le rapport, soulignant que « 25 % des décès par cancer lui sont imputables ». La consommation de tabac « contribue aux inégalités » et a progressé chez les femmes et parmi les chômeurs. La prise en compte du retentissement de la maladie et des traitements sur la vie sociale et professionnelle reste à améliorer, note également le rapport. Avec seulement 10,1 appareils IRM par million d’habitants, soit deux fois moins que la moyenne des pays d’Europe occidentale, la France continue à faire partie des lanternes rouges, alors que des États comme le Danemark ou l’Allemagne affichent près de 30 appareils par million d’habitants, relevait en avril dernier l’association Imagerie Santé Avenir (ISA). Elle déplorait le temps d’attente moyen de l’ordre de 30 jours pour une IRM en urgence, deux fois plus que l’objectif du Plan Cancer pour 2010. Le rapport reconnaît la nécessité d' »agir plus efficacement » pour réduire les inégalités face aux cancers. Le Président avait en effet annoncé un 3e Plan cancer (2014-2018) axé sur la lutte contre les inégalités face à la maladie et préparer la France « aux nouveaux enjeux liés aux progrès médicaux ».

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