Demain, de nouveaux métiers ?

Publié le 8 février 2011 à 0h00 - par

Selon un rapport récent, les métiers des professionnels de santé doivent faire face aux défis de l’avenir et s’ouvrir vers des métiers en santé de niveau intermédiaire.

Des préconisations émises dès 2005

L’idée n’est pas nouvelle, mais à l’évidence elle chemine, se structure, se densifie et trace ainsi sa piste. En effet, le deuxième rapport de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) publié en 2005 considérait que l’augmentation du nombre de professionnels constituait un levier indispensable — mais insuffisant à lui seul — pour assurer une offre de soins permettant une prise en charge satisfaisante des patients et des pathologies. Dans ce rapport, l’ONDPS estimait que les organisations sanitaires et médico-sociales devaient évoluer, de façon complémentaire, vers une plus grande coopération, en s’appuyant sur une redéfinition des métiers pour tendre vers une plus grande efficience des ressources soignantes.

Ce même rapport faisait état de préconisations relatives aux évolutions des métiers qui méritent d’être citées : « Ces évolutions peuvent se faire par une adaptation spontanée des pratiques — recoupement des pratiques des médecins généralistes et de certains spécialistes, délégations d’activités accrues dans un cadre hospitalier entre médecins et infirmiers — mais elles peuvent nécessiter également une remise à plat des décrets d’actes… »

Demain, de nouveaux métiers ?

C’est dans la droite ligne de ces axes de réflexion que s’inscrit le rapport relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire remis à Xavier Bertrand.

Partant du constat que le monde de la santé fait face à des changements majeurs et que son organisation actuelle pourrait se révéler moins performante face aux besoins croissants de la population en matière de santé, la mission propose des actions de mise en œuvre de nouveaux métiers qui prennent pleinement en compte les métiers existants. Bernard Verrier et Élisabeth Fery-Lemonnier, conseillers généraux des établissements de santé, rédacteurs de ce rapport, insistent sur la nécessité de lutter contre le cloisonnement des professions de santé induit notamment par le cadre légal d’exercice des professions de santé, reposant sur un système peu mobile et des carrières linéaires. Dès lors que ce décloisonnement permettra de répartir les tâches autrement, les contours des métiers seront appelés à être confirmés ou à évoluer.

Dans ce contexte il apparaît que les nouveaux métiers en santé devront être définis dans le respect de trois principes simples, à savoir :

  • écarter le risque de prolifération de métiers qui aurait pour effet de complexifier la situation,
  • ne pas multiplier les intervenants auprès des patients alors même que la fluidité s’impose,
  • et enfin s’inscrire dans une dynamique de complémentarité.

S’appuyant sur ces principes fondamentaux, les neuf propositions que présente ce rapport ouvrent, à n’en pas douter, des perspectives de nouvelles synergies pour des métiers et des hommes au service de la santé de tous et de chacun.

Pour en savoir plus :

Rapport relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire, Professionnels d’aujourd’hui et nouveaux métiers : des pistes pour avancer


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