Des syndicats d’internes en médecine contre une augmentation du numerus clausus

Publié le 5 décembre 2011 à 0h00 - par

Des syndicats d’internes en médecine s’opposent à une augmentation du numerus clausus qui ne permettra pas, selon eux, de résoudre la baisse du nombre de médecins prévue d’ici 2020. Ils réclament plutôt une amélioration des capacités de formation.

Des syndicats d’internes en médecine contre une augmentation du numerus clausus

« La démographie connaît et connaîtra des évolutions, mais une augmentation du numerus clausus ne permettra pas de résoudre la diminution du nombre de médecins prévue jusqu’en 2020 », estiment l’ISNIH (internes des hôpitaux) et l’ISNAR-IMG (internes généralistes) dans un communiqué. Selon l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES), le nombre de médecins va diminuer jusqu’en 2020 en raison des départs à la retraite avant de retrouver en 2030 son niveau actuel, a précisé Charline Boissy, présidente de l’ISNAR-IMG. « Le numerus clausus actuellement en vigueur permettra à moyen et long terme une augmentation acceptable du nombre de praticiens en exercice », estiment les deux syndicats.

Par ailleurs, une nouvelle augmentation « ne peut se faire qu’en adéquation avec les capacités de formation soumises à des critères de qualité », ajoutent-ils. « Le nombre d’enseignants n’a pas augmenté depuis l’ouverture importante du numerus clausus initiée depuis le début des années 2000 » et « nos facultés ont atteint, parfois même largement dépassé, leurs capacités de formation avec de graves conséquences sur la qualité et la quantité de la formation théorique et pratique », soulignent-ils. « L’activité médicale, l’encadrement et l’accompagnement doivent être suffisants pour que les stages soient réellement formateurs, assurant ainsi une transmission effective de l’art médical », disent-ils.

Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Santé Xavier Bertrand a fait part fin novembre de son intention d’augmenter le numerus clausus pour éviter une pénurie de praticiens dans dix ans. Depuis la fin des années 90, une augmentation régulière du numerus clausus a été engagée, jusqu’à atteindre 7.400 en 2009. L’objectif du gouvernement était de parvenir à 8.000 en 2011. Le numerus clausus définit en fin de première année de médecine combien de médecins peuvent être formés.

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