Fonction publique hospitalière : vers une amélioration des conditions de travail

Publié le 5 décembre 2012 à 0h00 - par

Afin de prévenir les risques physiques et psychologiques qui pèsent sur les personnels des établissements de santé, différentes institutions ont été mises en place dont le Fonds national de prévention.

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Les principaux risques en milieu hospitalier

Travailler dans un établissement de santé comporte des risques très particuliers. Selon le décret du 4 janvier 2002, l’obligation de continuité de service se traduit par des sujétions pour les agents en termes de durée, de permanence, d’astreinte et de rythme de travail. De là peut découler le syndrome d’épuisement professionnel qui se caractérise, selon les personnels, par :

  • un épuisement émotionnel ;  
  • une fatigue physique chronique ;
  • un sentiment de non-accomplissement ;
  • la dépersonnalisation, ou le cynisme.

Il touche les professions qui demandent un engagement personnel et affectif intense parmi lesquelles les infirmières, les aides-soignants ou encore les médecins.

Autre risque majeur, l’objet même de ce travail, à savoir la personne malade. Les agents peuvent être victimes d’accidents d’exposition au sang et aux liquides biologiques (AES), d’une surdose de rayonnements ionisants et non ionisants, de risques chimiques liés à la manipulation de produits, ou encore, souffrir de lombalgies ou de troubles musculosquelettiques à la suite des manutentions de patients.

Le rôle essentiel du Fonds national de prévention (FNP)

Créé par l’article 31 de la loi du 17 juillet 2001 et dépendant de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL), le Fonds national de prévention occupe un rôle majeur dans la politique de prévention des risques professionnels en milieu hospitalier. Tout d’abord, il établit, au plan national, les statistiques des accidents du travail et des maladies professionnelles constatées dans le secteur. Ensuite, il participe au financement, sous la forme d’avances ou de subventions, des mesures de prévention arrêtées par les autorités compétentes. Enfin, le FNP émet des recommandations et des conseils d’actions en matière de prévention.

Allant encore plus loin dans sa mission, le Fonds s’est associé, le 16 novembre dernier, à l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH), dont les services s’adressent à 900 000 agents exerçant plus de 200 métiers. Selon un communiqué, les objectifs principaux de ce partenariat seront de « mener des actions conjointes auprès de publics prioritaires, notamment en matière de formation », mais également d’élaborer des « programmes spécifiques pour les agents exerçant les métiers les plus risqués et ceux qui ont une fonction liée aux questions de santé et de sécurité au travail ».


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