« Nous allons saisir un tribunal civil avec une première vague de plaintes qui invoqueront les droits constitutionnels à la santé et à la vie », a indiqué Me Gilberto Andrea. Les plaignantes, qui se sont organisées via le réseau social Facebook – et qui étaient à l’origine une centaine – veulent qu’un juge ordonne le retrait des prothèses et leur remplacement aux frais de l’entreprise française et ses distributeurs au Venezuela.
Les plaignantes sont « inquiètes » et certaines « présentent des troubles » qui pourraient être provoqués par les prothèses, a assuré l’avocat. Les implants produits par la société française Poly Implant Prothèse (PIP) contiennent un gel silicone inadapté à un usage médical et une vingtaine de porteuses françaises ont rapporté des cancers, sans qu’aucun lien ne soit pour l’instant établi avec la présence de ces prothèses.
Mardi, le gouvernement vénézuélien avait annoncé que le retrait des prothèses PIP serait gratuit dans tous les établissements de santé du pays, mais en précisant que leur remplacement ne serait pas pris en charge. L’entreprise PIP, en faillite depuis mars 2010, produisait jusqu’à 100.000 prothèses par an, dont 84% partaient à l’exportation, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne.
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ».
© Agence France-Presse 2011
Sur le même sujet :
Nouvelles enquêtes sur les implants PIP, scandale mondial (article du 3 janvier 2012)
Prothèses PIP: la composition du gel au cœur de toutes les questions (article du 3 janvier 2012)