« Une étude que nous avons menée auprès de 151 hôpitaux publics montre que les 35 heures sont devenues un carcan qui a déstabilisé l’hôpital, car les moyens n’ont pas suivi », explique Frédéric Valletoux. « Aujourd’hui, on commence par gérer le temps de travail des personnels et, ensuite seulement, on organise la prise en charge des patients », affirme le président de la FHF.
Évoquant des « situations très hétérogènes, avec un nombre de RTT qui varie de 0 à plus de 20 par an selon l’établissement », la FHF propose « de plafonner les RTT à 15 jours par an ». Selon M. Valletoux, « cela permettra de dégager 640 000 journées de travail par an, soit 3 200 équivalents temps plein, soit encore 413 millions d’euros ». À la question de savoir si cette diminution des RTT doit être compensée financièrement, la réponse est claire : « les hôpitaux n’en ont pas les moyens, ça doit se faire à moyens constants », plaide M. Valletoux. « Il faut réduire le temps de travail quotidien, d’un quart d’heure, d’une heure… au choix et réduire parallèlement le nombre de jours de compensation. »
Cette prise de position de la FHF intervient alors que le Medef a prôné, dans un projet dévoilé en début de semaine, la possibilité de déroger à la durée légale du travail ou encore au salaire minimum.
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