Les médecins vont recevoir environ 4 000 euros de prime sur objectifs

Publié le 15 avril 2014 à 0h00 - par

Les médecins vont recevoir pour l’année 2013 environ 4 000 euros en moyenne au titre de la rémunération sur objectifs, a indiqué jeudi l’Assurance maladie, se félicitant de « progrès significatifs » en termes de qualité et pertinence des soins grâce à ce nouveau mode de paiement.

Les médecins vont recevoir environ 4 000 euros de prime sur objectifs

La rémunération sur objectifs (ROSP) a été introduite en 2012 en complément du traditionnel paiement à l’acte des médecins, afin d’améliorer la prise en charge de certains malades ou les prescriptions. Elle permet de diversifier la rémunération de praticiens en leur octroyant une prime, en fonction d’un ensemble d’indicateurs de santé publique à remplir : prévention, vaccination, suivi des pathologies chroniques, recours aux génériques ou encore organisation du cabinet. Mi-avril, 4 003 euros seront versés en moyenne aux 85 187 médecins ainsi rémunérés, au titre de l’année 2013. Les généralistes – les plus concernés – vont quant à eux recevoir en moyenne 5 774 euros. Cela représente une dépense de 267 millions d’euros pour l’Assurance maladie, a indiqué le directeur général de la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) Frédéric van Roekeghem, lors d’une conférence de presse. La part de la rémunération des médecins non liée à l’acte est passée de zéro à 12 % en 10 ans, dont 4 % à 5 % pour la rémunération sur objectifs, selon lui.

Globalement, l’instauration de ce mode de paiement a permis d’enregistrer des « progrès significatifs en termes de qualité et de pertinence des soins », a-t-il noté. Les indicateurs de suivi des maladies chroniques, par exemple, progressent (+ 6,6 points), de même que ceux permettant d’améliorer les prescriptions (+ 8,2 points) ou d’organisation du cabinet (+ 12 points). Le volet prévention progresse également, mais certains indicateurs sont en recul, comme la vaccination ou le dépistage du cancer du sein ou du col de l’utérus. Les populations précaires, en particulier, ont moins recours au dépistage, analyse la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), qui s’appuie sur les résultats des médecins recevant de nombreux patients CMU-C (couverture maladie universelle pour les patients modestes). Les indicateurs concernant le suivi des maladies chroniques comme le diabète, sont également moins élevés pour cette population. Ces conclusions vont être « analysées » pour voir « comment renforcer les efforts en direction des médecins concernés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils rencontrent auprès des populations fragiles », souligne la Cnam.

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