Pollution de l’air : Anne Hidalgo propose la création « d’un observatoire des villes »

Publié le 27 juin 2016 à 17h00 - par

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a proposé lundi 27 juin la création d’un « Observatoire des villes » sur la pollution de l’air, à l’échelle internationale, en invoquant un « impératif de santé publique » et une « urgence à agir ».

Pollution de l'air : Anne Hidalgo propose la création "d'un observatoire des villes"

Mme Hidalgo a proposé la création de cette instance qui recueillerait ainsi les données permettant d’impulser des actions contre la pollution atmosphérique, à l’occasion de la conférence « Cities for Air » organisée par la ville de Paris et la métropole du Grand Paris (MGP).

Des représentants de villes comme Athènes, Tokyo, Pékin, Montréal, Varsovie, Londres, Bruxelles et Lubljana participaient ainsi à la journée de débats « Qualité de l’air, Métropoles en action » qui se tenait en collaboration avec l’OMS (Organisation Mondiale de la  Santé), a rappelé Patrick Ollier, président de la MGP.

« Lorsqu’on pose des données objectives, lorsque les scientifiques et les experts, lorsque des organisations internationales comme l’OMS, l’ONU, nous disent qu’il faut changer, avancer et accélérer dans ces changements de mode de vie, nous, élus, devons être présents à leurs côtés », a lancé la maire de Paris.

Mme Hidalgo a rappelé que la pollution de l’air tuait 48 000 personnes par an en France, « environ 2 500 à Paris et 6 600 pour la métropole du grand Paris ».

Elle a rappelé les diverses actions engagées par la ville, tel un recours devant la Cour de Justice Européenne contre des nouvelles normes diesel ou les décisions, controversées, de l’interdiction dans la capitale au 1er juillet des véhicules les plus polluants ou la fermeture aux voitures à la rentrée des voies sur berges rive droite.

« Il est absolument temps d’agir. Il y a une urgence écologique, un impératif de santé publique », a ajouté Mme Hidalgo et « ce n’est pas demain et ailleurs mais ici et maintenant ».

« Prendre des mesures contre la pollution, ce n’est pas réduire la mobilité, cela veut dire une mobilité autrement qu’avec des véhicules polluants individuels, qu’avec des véhicules diesel, cela veut dire investir dans les transports collectifs, les technologies de mobilité moins polluantes, non polluantes », a-t-elle ajouté.

Mme Hidalgo répondait ainsi à la majorité de droite de la MGP qui a adopté vendredi un vœu, à l’initiative des Républicains, pour demander un moratoire sur le projet voies sur berges.

 

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