Pénurie de médecins : davantage de zones seront aidées en Île-de-France

Publié le 29 janvier 2015 à 0h00 - par

L’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France redéfinit les zones déficitaires en professionnels de santé, qui devraient atteindre 30 % du territoire francilien d’ici 2017 et bénéficieront à ce titre d’aides pour améliorer l’accès aux soins, a annoncé mercredi son directeur général Claude Evin.

Pénurie de médecins davantage de zones seront aidées en Île-de-France

L’ARS établit pour trois ans un schéma d’organisation des soins régional dans lequel elle délimite notamment des zones dites « déficitaires et fragiles » qu’accompagnent des dotations financières. Dans le schéma 2015-2017, ces zones fragiles passeront de 13 à 30 % du territoire francilien, de quoi « consolider la présence de médecins généralistes sur tout notre territoire régional », a assuré M. Evin, grâce en particulier au contrat de praticien territorial de médecine générale. Ce dispositif garantit un revenu au professionnel qui s’installe dans une zone sous-dotée. « La crise démographique des professionnels de santé et notamment des médecins généralistes est un vrai défi pour l’Île-de-France », a-t-il rappelé lors de la présentation de ses vœux. Plus de 800 médecins devront par exemple s’installer à Paris pour compenser le départ de praticiens dans les cinq prochaines années, notait l’ARS l’année dernière.

Les financements débloqués pour ces zones ont permis la création de 20 postes d’assistants dans des disciplines en pénurie. L’Île-de-France expérimente aussi de nouveaux modes de rémunérations, pour le travail en équipe, 50 sites sont concernés. « Les difficultés d’accès aux soins pour nombre de nos concitoyens ne sont pas seulement financières. Il ne suffira donc pas d’avoir un tiers payant généralisé pour tout régler », a lancé M. Evin, égratignant la mesure phare portée par Mme Touraine dans son projet de loi, et qu’elle présente comme une solution sociale pour une égalité dans l’accès aux soins. Les difficultés découlent essentiellement de « dysfonctionnements organisationnels », selon M. Evin.

Pour effacer « les inégalités sociales et territoriales de santé », l’ARS veut apporter une « réponse adaptée aux besoins » et a signé 60 contrats locaux de santé avec les collectivités territoriales où l’indice de développement humain se situait en dessous de la moyenne régionale. M. Evin a par ailleurs évoqué le problème des structures « fragiles du fait d’un manque de professionnels, de leur petite taille ou de leur trop faible activité ». « Nous poussons à des regroupements de structures ou d’activités », a-t-il déclaré, pensant à « telle maternité ou tel service de réanimation », dont la maternité des Lilas. L’ARS se veut en outre plus ambitieuse que le gouvernement en matière de chirurgie ambulatoire. Elle s’est fixé comme objectif de réaliser « plus de la moitié » des actes qui permettent une sortie de l’hôpital le jour de l’intervention « dès 2015 », contre 2016 comme le prévoit le gouvernement.

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