Pour la deuxième année, les dépenses de médicaments sont en baisse

Publié le 15 avril 2014 à 0h00 - par

Les dépenses de médicaments ont diminué en 2013, pour la deuxième année consécutive, et il reste des « marges de manœuvre » pour faire des économies, a estimé jeudi l’Assurance maladie.

Pour la deuxième année, les dépenses de médicaments sont en baisse

Les remboursements des médicaments de ville ont enregistré une baisse de 0,4 % en 2013, soit 22,6 milliards d’euros contre 22,7 milliards en 2012, a indiqué Mathilde Lignot-Leloup, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins à la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) lors d’une conférence de presse. Cette tendance, déjà constatée en 2012 (- 0,8 %), s’explique d’une part par les baisses du prix des médicaments : les économies engendrées ont ainsi réduit les dépenses de 853 millions d’euros, selon la Cnam. Par ailleurs, la substitution des génériques – c’est-à-dire la délivrance d’un médicament générique à la place de l’original – a augmenté en 2013, ce qui a « contribué à infléchir les dépenses ». Les économies dues aux génériques s’élèvent à 1,6 milliard d’euros en 2013. Mais l’Assurance maladie constate dans le même temps une hausse en volumes des prescriptions (+ 1,2 %), ainsi qu’une « tendance à prescrire des médicaments de plus en plus onéreux ».

Alors que le gouvernement prévoit d’économiser 10 milliards d’euros d’ici 2017 pour la seule Assurance maladie, « des marges de manœuvre existent encore » sur les médicaments, a expliqué Mme Lignot-Leloup. « Nous le voyons au travers des comparaisons avec nos voisins européens, même si les écarts se réduisent », a-t-elle précisé. En 2013, la France arrive en tête, devant l’Italie, l’Espagne, la Finlande, l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni et les Pays-Bas en ce qui concerne les dépenses de médicaments par habitant. Elle est deuxième derrière le Royaume-Uni en volumes remboursés. Les « potentiels d’économies » demeurent sur les prix, mais aussi la prescription et le bon usage des médicaments, a expliqué Mme Lignot-Leloup. Le directeur de la Cnam Frédéric van Roekeghem a estimé pour sa part que l’effort demandé par le gouvernement était « important ». La répartition des économies sera détaillée dans les lois de financement de la Sécurité sociale et « il ne m’appartient pas de dire sur quoi cela va porter », a-t-il souligné.

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