Canicule : un impact sanitaire limité

Publié le 17 juillet 2015 à 14h23 - par

« La réponse sanitaire et médico-sociale a permis de contenir l’impact sanitaire » de la canicule de début juillet, selon le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.

Episode caniculaire : un impact sanitaire limité

La ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes a dressé, le 16 juillet, un premier bilan sanitaire de l’épisode de canicule traversé fin juin-début juillet. « Anticipation, information, mobilisation : la réponse sanitaire et médico-sociale a permis de contenir l’impact sanitaire de cette canicule », s’est félicité Marisol Touraine. Elle a tenu à remercier les professionnels de santé, mais aussi l’ensemble du tissu médico-social, les associations et les agents des collectivités territoriales, « pour leur mobilisation massive dans ces circonstances ».

Les pouvoirs publics se sont mobilisés « très tôt et massivement pour faire face à cet épisode de canicule », a rappelé la ministre. Marisol Touraine a activé les dispositifs d’alerte sanitaire plusieurs jours avant le début de l’épisode. Dès le 25 juin, des messages d’alerte ont été diffusés aux Agences régionales de santé (ARS) pour mobiliser les professionnels et les établissements de santé. Le 29 juin, la ministre a activé la cellule de crise du ministère de la Santé pour suivre la situation et son impact sur le système de soins au quotidien. Une communication « exceptionnelle » a été déployée auprès du grand public. Le 29 juin, la ministre a activé la plate-forme téléphonique nationale d’information sur la canicule (2 500 appels traités au 16 juillet). Des affiches d’information ont été distribuées dans les kiosques, les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, en particulier les EHPAD. Des messages de prévention ont été diffusés régulièrement sur 30 chaînes de télévision et 9 stations de radio jusqu’à la fin de l’épisode de canicule. Les autorités sanitaires ont suivi, heure par heure, l’évolution de la situation dans les établissements de santé et médico-sociaux des 51 départements placés en vigilance orange. Enfin, en amont du premier week-end de départ en vacances, Marisol Touraine a demandé aux hôpitaux les plus sollicités de maintenir leur capacité d’accueil médical.

Ces mesures ont donc permis « de contenir l’impact sanitaire de cet épisode de canicule », assure le ministère. Une augmentation des passages aux urgences et des consultations « SOS Médecins » liés à la chaleur a été observée, sans que le système ne soit engorgé : 3 580 passages aux urgences en lien avec la chaleur, soit trois fois plus qu’à la même période sans vague de chaleur, ont été enregistrés ; plus de 1 460 consultations « SOS Médecins » en lien avec la chaleur ont été relevées, soit dix fois plus que sur une période équivalente sans épisode de canicule. « La surmortalité qui accompagne systématiquement les épisodes de canicule a été, cette fois, limitée », rapporte le ministère. Ainsi, pour la semaine du 29 juin au 5 juillet, 700 décès supplémentaires – soit 7 % de plus – ont été enregistrés par rapport à la moyenne observée à la même période de l’année sans épisode de canicule (contre 15 000 décès supplémentaires – soit 55 % de plus – en 2003 et 2 100 décès supplémentaires – soit 9 % de plus – en 2006).

« Cet épisode de canicule a montré, une nouvelle fois, la force de mobilisation du tissu hospitalier et médico-social et, plus généralement, l’esprit de solidarité qui anime notre société dans son ensemble, en particulier vis-à-vis de ses aînés », a déclaré Marisol Touraine. Alors que la France traverse une nouvelle vague de chaleur, la ministre et les autorités sanitaires « restent pleinement mobilisées ».


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