Début d’une coopération étroite entre hôpitaux militaires et publics

Publié le 21 juin 2012 à 0h00 - par

La coopération civile et militaire s’intensifie dans le domaine de la santé : l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris (Ve) et l’hôpital Cochin (XIVe) ont conclu le premier groupement de coopération sanitaire (GCS) en France, en vue d’optimiser leur offre de soins, ont-ils annoncé mercredi.

Début d’une coopération étroite entre hôpitaux militaires et publics

« Notre GCS a été approuvé le 2 mai dernier par l’Agence Régionale de Santé et nous avons eu hier (mardi) une assemblée générale au cours de laquelle j’en ai été nommé l’administrateur », a déclaré à l’AFP le commandant Éric Wable, qui est par ailleurs le chef du département économique et financier de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce.

Les neuf hôpitaux militaires français (Paris, Clamart, Saint-Mandé pour la région parisienne, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulon, Brest, Metz) avaient déjà mis au point des formes de coopération, à des degrés divers, avec les hôpitaux publics mais aucun GCS, rendu possible par la loi HPST de 2009, n’avait été conclu jusqu’ici.

Neuf disciplines sont concernées par ce groupement de coopération sanitaire parisien dont la cardiologie vasculaire interventionnelle et la cancérologie.

« Dans un contexte budgétaire contraint (le GCS) s’inscrit dans une logique d’optimisation des ressources et des équipements lourds », ont indiqué dans un communiqué commun l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et le service de santé des Armées. Ainsi Cochin va pouvoir bénéficier par exemple du TEP scanner (détection de tumeurs invisibles au scanner traditionnel) et du robot de chirurgie urologique que possède le Val-de-Grâce. De leur côté, les équipes médicales militaires pourront utiliser les écho-endoscopes de l’hôpital public.

L’AP-HP, qui réorganise l’offre de soins de ses 37 hôpitaux répartis dans 12 groupes (Cochin est dans le même groupe que Broca et l’Hôtel-Dieu), veut faire de l’Hôtel-Dieu un hôpital universitaire de santé publique et va profiter de ce GCS pour faciliter son opération de transfert de la pneumologie de l’Hôtel-Dieu vers Cochin.

D’autres GCS entre hôpitaux militaires et publics pourraient être conclus prochainement dans les régions et Bordeaux pourrait être la première ville concernée, a-t-on appris de source militaire.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2012


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