Des « écarts inadmissibles » de tarifs à l’hôpital public, selon une étude

Publié le 27 mai 2014 à 0h00 - par

De 360 euros à 2 230 euros par jour : pour une même prestation, la facture est plus ou moins lourde selon les hôpitaux publics, a révélé jeudi dernier une étude publiée par 60 millions de consommateurs qui dénonce des « écarts inadmissibles » de tarifs et des « situations totalement incompréhensibles ».

Des « écarts inadmissibles » de tarifs à l’hôpital public, selon une étude

Généralement, le patient doté d’une assurance complémentaire débourse très peu pour une hospitalisation, largement couverte par l’Assurance maladie et la complémentaire. Ainsi, il reste en moyenne à sa charge 26 euros alors qu’avant intervention des complémentaires, le coût est de plus de 500 euros, explique l’Observatoire citoyen des restes à charge créé par 60 millions, le CISS, collectif d’associations de patients, et Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé.

Avant remboursement des complémentaires, la participation au coût des soins est la part la plus importante de la note. En écartant les soins exonérés à 100 % (affectation longue durée, maternité, etc) ou pour lesquels un forfait de 18 euros est appliqué (pour les actes lourds), le patient et/ou sa complémentaire doivent acquitter une somme qui représente 20 % du coût du soin. Or, les tarifs qui servent de base de calcul pour ce ticket modérateur de 20 %, varient considérablement d’un hôpital à l’autre et sont définis de « manière totalement opaque », selon l’observatoire.

Ces tarifs sont « plus onéreux et surtout beaucoup plus variables au sein des hôpitaux publics » que privés. L’observatoire prend l’exemple des tarifs journaliers de prestation pour les soins qualifiés de « ville » (hors chirurgie, obstétrique, notamment). Ils sont en moyenne à l’hôpital public de 817 euros, mais ils grimpent à 2 230 euros dans le Centre hospitalier de Lunéville en Lorraine ou 1 594 euros à Montélimar, révèle l’Observatoire selon lequel ces tarifs « s’apparentent à une variable d’ajustement du budget de l’hôpital ». Ces tarifs pour le public « sont fixés après validation de l’Agence régionale de Santé et sur proposition presque discrétionnaire du directeur de l’établissement de santé, sans forcément de rapport avec le coût réel de production des soins », explique l’observatoire citoyen des restes à charge en santé qui demande que « soient facilement accessibles sur les sites internet des hôpitaux les principaux tarifs journaliers de prestation qu’ils pratiquent ».

Il demande aussi que « soit généralisée la forfaitisation du ticket modérateur sur tous les soins réalisés dans le cadre de séjours hospitaliers, à l’instar du forfait de 18 euros sur les actes lourds ».

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