Le praticien territorial de médecine générale

Publié le 12 mars 2013 à 0h00 - par

À compter du 1er mai 2013, 200 praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG) entreront en fonction afin de combler les déserts médicaux.

Le praticien territorial de médecine générale

Les PTMG, mesure phare du « Pacte territoire santé »

En France, certains territoires isolés souffrent d’un manque de médecins. En décembre dernier, Marisol Touraine, ministre de la Santé, présentait son « Pacte territoire santé » : douze mesures concrètes, à mettre en place pour lutter contre les inégalités d’accès au soin. Parmi elles, la création d’un nouveau poste, celui de patricien territorial de médecine générale, décidée par le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2013. Dès le mois de mai prochain, ils seront 200 à avoir la possibilité d’aller exercer à temps partiel ou complet, en ville, dans des zones sous-dotées, toutes définies par les Agences régionales de santé (ARS).

Favoriser l’installation des jeunes diplômés dans les zones « sous-dotées »

L’objectif premier de ce dispositif est d’accompagner les jeunes diplômés en médecine générale lors de leur installation en libéral. Ceux qui le souhaiteront toucheront au minimum 55 000 euros par an, soit environ 4 600 euros par mois. L’État versera la différence entre les revenus nets qu’ils auront accumulés et cette somme, pendant une durée de deux ans, le temps, selon la ministre, d’acquérir et de fidéliser une patientèle. Les praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG) resteront salariés par leur employeur initial (hôpital de proximité, mutuelles, centres de santé, établissements privés d’intérêt collectif) et les honoraires issus de leur activité seront perçus directement par l’employeur.

Calmer la grogne des internes en médecine

Mais ce n’est pas tout. La création du PTMG devrait aussi permettre de calmer les internes en médecine. En effet, depuis la signature de l’accord sur les dépassements d’honoraires, fin octobre 2013, ils redoutent que l’exécutif ne leur restreigne leur liberté d’installation. Avec la création de ce nouveau poste, Marisol Touraine espère les motiver, et les rassurer.

Le PTGM, une bonne solution pour combler les déserts médicaux ?

Nombreux sont ceux qui critiquent cette mesure. Selon certains, ce serait une marque de mépris à l’égard des médecins, jugés simples « assistant spécialiste à temps partiel ». Pour d’autres, cette création de poste ne serait pas suffisante. Par exemple, le Syndicat national des jeunes médecins généralistes voudraient y ajouter un « accompagnement pour l’insertion professionnelle locale du conjoint du médecin » ainsi que des « aides matérielles aux remplacements ».


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