Premier retour d’ambulances aux urgences de l’Hôtel-Dieu à Paris

Publié le 24 décembre 2014 à 0h00 - par

L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a annoncé mardi 23 décembre le retour d’ambulances à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu dans le cadre d’une expérimentation destinée à ranimer son service d’urgences, dont la fermeture avait suscité la polémique l’année dernière.

Premier retour d’ambulances aux urgences de l’Hôtel-Dieu à Paris

Contactée par l’AFP, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) n’a pas souhaité commenter l’information. « L’Amuf salue le retour des ambulances aux urgences de l’Hôtel-Dieu. Il s’agit d’une étape supplémentaire pour la réorganisation de cet établissement et pour qu’il reprenne toute sa place dans l’offre de soins pour les usagers parisiens », s’est réjouie l’Amuf dans un communiqué. Une responsable des urgences de l’Hôtel-Dieu a annoncé la nouvelle à Patrick Pelloux, président de l’Amuf, selon ce dernier. « On avait eu l’information par Martin Hirsch il y a quelques jours que (…) la procédure allait être mise en place », a précisé son collègue Christophe Prudhomme. « Pour l’instant, on est dans la phase expérimentale, avec quelques unités par jour », a-t-il expliqué. « On va voir si cela fonctionne. La montée en charge se fera juste après les fêtes. Si on peut déjà soulager les autres services d’urgences avec quelques unités pendant la période des fêtes, c’est toujours ça de gagné. »

L’urgentiste Gérald Kierzek, qui avait mené la fronde contre la fermeture annoncée des urgences de l’Hôtel-Dieu l’année dernière, a confirmé avoir vu une « première ambulance arriver » dans la matinée. « C’est extrêmement symbolique, mais il faut que cela continue », a estimé le Dr Kierzek. Le sort de l’Hôtel-Dieu cristallise les tensions depuis plusieurs années. En 2013, la fermeture de ses urgences avait suscité de vives critiques, au-delà de la communauté médicale, d’élus et de syndicalistes. La directrice générale de l’AP-HP, Mireille Faugère, avait alors cédé son poste à Martin Hirsch, aux commandes depuis novembre 2013. En juin, ce dernier avait proposé un nouveau plan pour l’hôpital, envisageant notamment de rouvrir l’accès des pompiers et du Samu aux urgences pour les patients ne nécessitant pas de soins lourds, moyennant l’expérimentation d’un système de régulation des patients par le Samu et les pompiers.

L’ambulance aperçue par M. Kierzek avait, selon lui, « été régulée par le Samu, c’est-à-dire qu’il y avait eu un contact téléphonique avec un premier diagnostic par téléphone ». Le patient, hospitalisé depuis, n’était pas atteint d’une pathologie lourde.

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