Jean-Paul Huchon lui reproche d’avoir « maintenu contre vents et marées son objectif de supprimer d’ici au 30 juin l’un des quatre services de chirurgie cardiaque de l’AP-HP ». Parmi ces quatre services figure peut-être, selon lui, le centre hospitalier universitaire (CHU) Henri-Mondor de Créteil. Dans un communiqué, Jean-Paul Huchon estime que « cette annonce est en contradiction flagrante avec l’annonce, le 4 mai dernier, par le ministre Xavier Bertrand, de la suspension de la fermeture du service de chirurgie cardiaque de Mondor, devant la mobilisation des élus et du personnel hospitalo-universitaire ». « Qui décide de la politique hospitalière en France ? Le ministre a-t-il encore un poids dans les décisions ou a-t-il délégué tous ses pouvoirs à l’ARS ? », demande Jean-Paul Huchon. Pour le président du Conseil régional, « au-delà du service de chirurgie cardiaque du CHU Henri-Mondor, c’est plus largement la modernisation, l’efficacité des structures de soins, l’accessibilité à une médecine de pointe pour tous les citoyens en Île-de-France qui sont fragilisées au nom d’une logique purement financière ». M. Huchon prévient qu’il « refusera de recevoir » Claude Evin, ancien ministre socialiste de la Santé, « tant que ses décisions de fermetures sauvages des services hospitaliers en ÎdF ne seront pas remises en cause ». Il demande à Mireille Faugère, directrice de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, d’inscrire ce dossier à l’ordre du jour du prochain conseil de surveillance de l’AP-HP du 15 juin, ainsi que celui de l’hôpital Trousseau.
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