Une prime pour attirer des médecins hospitaliers à Mayotte

Publié le 1 octobre 2014 à 0h00 - par

Une prime conséquente entre en vigueur mercredi 1er octobre à Mayotte pour attirer des médecins au Centre hospitalier de Mayotte (CHM), soumis en permanence à une forte tension en raison du manque de praticiens.

Une prime pour attirer des médecins hospitaliers à Mayotte

Cette prime, d’un montant « égal à seize mois des émoluments de base », est corrélée à l’engagement d’exercer dans un établissement public de santé de l’île pour une « durée minimale de quatre années », selon le décret du ministère des Affaires sociales et de la Santé. Cette indemnité est payable en quatre fois : au début de la 1re année et à la fin des 2e, 3e et 4e années. Si le praticien cesse ses fonctions avant le terme des quatre ans, il sera tenu de rembourser les sommes déjà perçues, précise ce décret publié le 10 septembre au Journal officiel.

Mayotte est dans une situation préoccupante de désert médical avec environ 200 médecins pour 250 000 habitants. Le secteur libéral est indigent et l’hôpital se retrouve en première ligne, employant 70 % des généralistes et 90% des spécialistes exerçant sur l’île. Et en raison d’un problème d’attractivité, le CHM doit régulièrement faire appel à des vacataires, qui sont alors mieux payés que les médecins exerçant toute l’année. Toutes les spécialités sont concernées, même l’obstétrique comme l’été dernier, alors que le CHM est surnommé « la première maternité de France » avec plus de 6 700 naissances, en baisse depuis 2007 où un pic de 7 900 bébés avait été enregistré.

Pour pallier et le déficit de praticiens et cette distorsion de rémunération, le gouvernement a mis en place cette indemnité particulière d’exercice (IPE), qui prend effet à compter du 1er octobre.

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