« Anticiper pour maîtriser les évolutions de la masse salariale »

Publié le 28 novembre 2011 à 0h00 - par

Entretien avec Michel Lorente, DRH de Colomiers (35 000 habitants) et auteur du module sur l’avancement et la promotion des agents de Pratique des RH territoriales, à paraître aux Éditions Weka en janvier 2011.

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Weka : Michel Lorente, quelle importance prend la gestion de l’avancement dans la fonction publique territoriale ?

Michel Lorente : Une importance capitale, car l’avancement des agents joue sur l’augmentation de la masse salariale, à l’heure où les moyens sont de plus en plus contraints. La politique d’avancement doit tenir compte des évolutions en interne, et à côté s’inscrire dans un dialogue social, être lisible vis-à-vis des agents.
 

Weka : Quelles sont les contraintes règlementaires s’imposant aux employeurs territoriaux ?

Michel Lorente : L’avancement d’échelon, le plus fréquent, est très encadré règlementairement. Vient ensuite l’avancement de grade, où chaque collectivité territoriale définit ses propres règles. Puis les promotions internes, système dérogatoire au concours, où des quotas doivent être respectés.
 

Weka : En quoi le contexte budgétaire joue-t-il ?

Michel Lorente : Disons qu’aujourd’hui, on est beaucoup plus vigilants que par le passé. Désormais il faut faire preuve d’anticipation pour maîtriser les évolutions de la masse salariale. Les agents comprennent en général que les moyens ne sont plus les mêmes, et l’accueillent relativement bien. Tout dépend de la collectivité territoriale et du contexte local.
 

Weka : En dehors de ces contraintes, quelles sont les principales difficultés  pour mettre en place une politique d’avancement ?

Michel Lorente : Toute la difficulté du métier, c’est d’établir une politique d’avancement cohérente en respectant l’autorité de l’élu, et en toute transparence vis-à-vis des agents. En interne, des règles sont mises en place, organisant l’avancement des agents sur des critères professionnels, et sont ensuite communiquées aux représentants syndicaux. Mais à côté de ça, la décision relève du pouvoir discrétionnaire de l’élu, qui peut nommer quelqu’un ne rentrant pas dans les critères préalablement établis.

Selon la sociologie de la collectivité territoriale, sa géographie, sa taille, la politique d’avancement sera très encadrée, avec des règles précises et respectées, ou minimaliste, l’autorité territoriale décidant alors de tout.
 

Weka : Quelles clefs apporte le service documentaire Pratique des RH territoriales, à paraître aux éditions Weka, auquel vous avez participé, sur ces problématiques ?

Michel Lorente : Il donne des explications claires des règles, complexes, qui s’appliquent. Et des conseils pratiques, basés sur le bon sens, des références aux bonnes pratiques, des outils qui permettent de bâtir une politique d’avancement dans sa collectivité territoriale, tels des questionnaires types, des grilles pour recenser les besoins, mais aussi des conseils sur les erreurs à éviter, etc.


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