En 2010, l’espace périurbain couvre un tiers du territoire français

Publié le 2 novembre 2011 à 0h00 - par

Le nouveau zonage en aires urbaines (2010), publié par l’Insee fin octobre, montre une poursuite de la périurbanisation et une croissance des grandes aires urbaines.

La zone d’influence des villes s’acroît. La moitié de la urface totale du territoire métropolitain comporte des grands pôles urbains ou des aires périurbaines, dans lesquels habitent ou travaillent huit personnes sur dix. Ces espaces ne couvraient qu’un tiers de la France dix ans plus tôt. Entre 1999 et 2008, les aires périurbaines se sont beaucoup étendues : elles englobent aujourd’hui plus du tiers (38 %) du territoire et près d’un quart de la population. C’est, en revanche, dans les grands pôles urbains que se sont davantage concentrés les emplois. De ce fait, de nombreuses communes entrent désormais dans l’espace d’influence des grandes aires urbaines.

Le nouveau zonage, établi par l’Insee pour 2010, recense 230 unités urbaines qui disposent de plus de 10 000 emplois, appelées « grands pôles urbains ». Ils regroupent la majorité de la population (près de 60 %) et des emplois (70 %).

Les grandes aires urbaines, constituées d’un pôle et d’une couronne, se sont étendues de plus de 39 %. Certaines communes s’accroissent et se rattachent progressivement à ces grandes aires, en périphérie desquelles elles sont situées. En effet, elles accueillent des familles qui travaillent dans les aires urbaines mais ne peuvent y vivre soit parce que le logement est trop cher, soit parce qu’elles choisissent un cadre de vie plus agréable, en périphérie.

L’Insee note également que, dans les grandes aires urbaines, non seulement le territoire s’étend, mais la population s’accroît et se densifie, à périmètre constant. Trois types de croissance peuvent être distingués.
 

1. Le dynamisme démographique. C’est le cas de Toulouse, qui a gagné 250 000 habitants entre 1999 et 2008, répartis entre le pôle et la couronne. À Montpellier, le périmètre de l’aire urbaine s’est peu modifié malgré la forte densification ; en revanche, la structure du pôle et celle de la couronne se sont progressivement redessinées.

2. L’extension de la couronne ou celle du pôle. Strasbourg, Grenoble et Rouen ont connu une densification de leur couronne, tandis qu’à Saint-Étienne ou Avignon, c’est dans le pôle que la croissance a été la plus forte.

3. D’autres aires, comme Bordeaux ou Nantes, combinent l’extension territoriale et la densification. C’est également le cas de Lyon, qui absorbe maintenant l’aire urbaine de sa voisine Bourgoin-Jallieu.
 

Pour déterminer les zones urbaines, l’Insee s’est appuyée sur les données de recensement de la population de 2008 et sur les déplacements domicile-travail. L’Insee distingue cinq types de zones, définis de façon précise et quantitative, en fonction du nombre de résidents et du nombre d’emplois ; le calcul prend également en compte le pourcentage de population qui travaille sur place ou non.

1. Le « pôle », unité urbaine (commune ou ensemble de communes de 2 000 habitants minimum, présentant une continuité de l’espace bâti) d’au moins 1 500 emplois.

2. L’aire urbaine, composée d’un pôle et d’une couronne.

3. Les communes « multipolarisées » des grandes aires urbaines.

4. Les autres communes « multipolarisées ».

5. Les communes isolées, qui n’appartiennent à aucune aire et ne sont pas « multipolarisées ».

Marie Gasnier

 


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