Diriger et gérer un établissement scolaire

 
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Partie 6 - Entre projet et contrat : quelle autonomie pour l’EPLE ?

6/1 - Avant-propos

6/1.1 - Préface

Comparant les collèges et lycées français aux établissements finlandais ou britanniques, des observateurs pointent les limites de l’autonomie des premiers, tant dans les textes que dans les faits, bien qu’ils disposent d’une réelle marge d’action depuis le décret de 1985 créant les établissements publics locaux d’enseignement. Il est vrai que ces établissements étrangers disposent d’une autonomie telle qu’ils recrutent eux-mêmes leurs enseignants ; il est vrai aussi que les systèmes de contrôle sont très différents et peuvent, dans le cas anglais au moins, pousser la logique de l’autonomie jusqu’à la fermeture de l’établissement si celui-ci ne remplit pas sa mission !

Si l’on considère que l’autonomie est le moyen d’atteindre les objectifs de la Nation, il faut d’abord se préoccuper de l’autonomie pédagogique et donc de la réussite des élèves, mission centrale de l’EPLE. Les autonomies administrative et financière existent alors pour faciliter l’autonomie pédagogique. On pourrait s’interroger sur la réalité de l’autonomie financière des collèges qui reçoivent de leur collectivité de rattachement un budget déjà réparti ligne à ligne, ce qui n’empêche pas l’autonomie pédagogique. En revanche, nous pourrions espérer que le conseil d’administration puisse enfin s’emparer des questions pédagogiques. Ce n’est que très rarement le cas tant les ordres du jour sont saturés inévitablement de questions administratives et financières. S’il n’est pas une instance délibérante, le conseil pédagogique apporte ici une réponse qui en fait l’un des outils majeurs de l’autonomie pédagogique.

Il serait absurde de considérer l’autonomie comme un facteur d’isolement et d’indépendance en oubliant que l’EPLE participe à de nombreux réseaux. L’autonomie n’empêche pas de mutualiser. Au contraire, son volet pédagogique suppose que l’établissement sache solliciter les compétences qui lui sont extérieures, en particulier celles des inspecteurs. Puisqu’en France ceux-ci sont à la fois « impulseurs » et « évaluateurs », c’est donc d’un pilotage pédagogique partagé entre le chef d’établissement et eux qu’il faut parler.

L’autonomie suppose de rendre compte. L’observation de l’espace européen de l’enseignement scolaire tel qu’il est mené par Jean-Yves de Longueaunotes« L’influence...

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