Partie 1 - Missions et responsabilités dans la pratique de la réanimation, des soins continus et des soins intensifs
- Limites des textes réglementaires et apport des recommandations des sociétés savantes
Le décret n° 2002-465 du 5 avril 2002 et la circulaire du 27 août 2003 constituent une avancée importante permettant de clarifier l'exercice de la réanimation en France, à savoir : la définition des différents niveaux de soins et l'appellation des structures qui s'y réfèrent ; la description des conditions techniques propres aux unités de réanimation permet de donner des bases techniques minimales au fonctionnement de telles unités ; les normes de personnels paramédicaux nécessaires au fonctionnement des unités de réanimation sont précisées.
Le décret n° 2002-465 du 5 avril 2002 et la circulaire 27 août 2003 constituent une avancée importante permettant de clarifier l'exercice de la réanimation en France, à savoir : la définition des différents niveaux de soins et l'appellation des structures qui s'y réfèrent ; la description des conditions techniques propres aux unités de réanimation permet de donner des bases techniques minimales au fonctionnement de telles unités ; les normes de personnels paramédicaux nécessaires au fonctionnement des unités de réanimation sont précisées.
Ces textes réglementaires présentent néanmoins des limites à l'origine de recommandations émises par les sociétés savantes. Il s'agit en particulier : de l'absence de quota en personnels médicaux nécessaires au fonctionnement des structures de réanimation ; du ratio nombre de soignants/nombre de patients ; de l'absence de support réglementaire pour une formation spécifique au métier d'infirmier de réanimation ; l'absence de description des conditions techniques, ainsi que celles relatives aux effectifs médicaux et paramédicaux, nécessaires au fonctionnement des unités de surveillance continue.
I - L'activité de réanimation
Un ratio nombre de soignants/nombre de patients n'a de sens que rapporté à la charge en soins des patients effectivement présents. Une mesure précise de l'activité effective des unités de réanimation et de la charge en soins réalisée quotidiennement s'impose donc à toutes les unités. Ceci est particulièrement vrai pour les plus gros établissements de santé, qui doivent compenser ces exigences nouvelles par une plus grande mobilité des personnels compétents d'une unité à l'autre en fonction des charges réelles de travail.
La charge de travail est importante et complexe en réanimation...